Seine-et-Marne : âgée de 96 ans, elle attend 30 heures aux urgences d’un hôpital

Par Léonard Plantain
12 novembre 2021 23:29 Mis à jour: 12 novembre 2021 23:29

Mi-octobre, une patiente de 96 ans a été admise aux urgences du Grand hôpital de l’Est francilien, situé à Jossigny (Seine-et-Marne). Cependant, étant donné la longue liste de patients en attente, la vieille dame a passé 30 heures en attente avant d’être prise en charge.

Selon les déclarations de son petit-fils, alors que sa grand-mère Gilberte a été admise le 18 octobre dernier aux urgences du Grand hôpital de l’Est francilien (Ghef) à Jossigny, celle-ci a été contrainte de patienter pendant environ 30 heures avant d’être correctement prise en charge. Une situation inadmissible, d’autant qu’elle est âgée de 96 ans.

« Il y a une vraie déshumanisation et un abattage aux urgences », a-t-il dénoncé au Parisien ce mardi 2 novembre, évoquant une saturation des services qui se fait ressentir « depuis déjà plusieurs années ».

Mais que s’est-il donc passé ? Ce jour-là, Gilberte a été transférée depuis son Ehpad de Chanteloup-en-Brie au Ghef, pour une décompensation cardiaque et une baisse de la saturation de son sang en oxygène. Après son transfert, impossible d’avoir de ses nouvelles, malgré de nombreux appels, personne ne répondait au téléphone des urgences.

Inquiet, son petit-fils s’est alors rendu aux urgences. A sa grande surprise, c’est là qu’il a retrouvé sa grand-mère, allongée sur un brancard dans une salle d’attente. « Elle n’avait toujours pas été prise en charge (…) elle m’a supplié de lui donner un verre d’eau car elle n’avait pas bu depuis son arrivée ! », a-t-il déploré.

Peu après un premier examen, Gilberte a dû patienter de nouveau. Une longue attente plus qu’inconfortable : « Elle baignait dans son urine car sa couche n’avait toujours pas été changée », a dénoncé son petit-fils. Et le lendemain, même problème : impossible d’avoir des nouvelles.

Ce n’est qu’après une très longue attente au téléphone qu’il a enfin pu obtenir une réponse : « Après une vingtaine de coups de fil, j’ai enfin pu apprendre qu’elle avait été transférée à la clinique Saint-Faron, à Mareuil-lès-Meaux. Mais, au moment d’y partir, j’ai eu un doute. Par téléphone, le cadre de santé m’a confirmé que le dossier de ma grand-mère avait été clos après une erreur d’étiquetage indiquant à tort qu’elle avait été transférée à Saint-Faron avant qu’elle soit retrouvée en zone de transit. Il lui avait aussi trouvé un lit en médecine », a-t-il précisé.

À la suite de son errance à l’hôpital, Gilberte a perdu ses lunettes. Et selon son petit-fils, elle a également souffert d’une inflammation des glandes salivaires, qui ont nécessité qu’elle n’avale pas de nourriture solide pendant un temps, a rapporté Capital.

De son côté, après avoir été contacté par Le Parisien, le Grand hôpital de l’Est francilien a rejeté la version du petit-fils, affirmant que Gilberte « a été prise en charge par l’infirmier d’orientation et d’accueil dès son arrivée ».

Selon la direction de l’établissement, « un infirmier a orienté la patiente vers la zone d’attente adaptée à l’état de santé. Après réalisation des premiers examens (…) elle a été hospitalisée au sein d’une zone d’hospitalisation de courte durée située à proximité du service des urgences. L’ensemble des professionnels ont veillé à dispenser à la patiente des soins de qualité et adaptés à son état de santé ».

Aussi, concernant la difficulté à joindre le service des urgences, la direction a évoqué ce jour-là une situation particulièrement tendue, « avec plus de 265 passages en 24 heures », soit « le plus grand nombre de passages enregistrés sur une même journée depuis le début de la crise sanitaire », a conclu l’hôpital.


Rejoignez Epoch Times sur Telegram
t.me/Epochtimesfrance

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.