Les vagues de chaleur de juillet auraient engendré une surmortalité, d’après l’INSEE

Par Sarita Modmesaïb
5 septembre 2022 19:46 Mis à jour: 5 septembre 2022 19:46

Les vagues de chaleur subies au cours de l’été seraient à l’origine d’une surmortalité enregistrée au mois de juillet 2022 en France.

Dans un rapport dévoilé le 2 septembre dernier, l’Insee dévoile une première estimation des pertes humaines enregistrées au cours du mois de juillet 2022 : le nombre de décès moyen par jour s’est élevé à 1750 en juillet et 1610 en juin.

« Le niveau élevé des décès toutes causes confondues en juillet 2022 s’explique vraisemblablement par la vague de chaleur survenue à la mi-juillet, après un premier épisode de canicule dès la mi-juin », estime l’Insee.

Des canicules meurtrières en juin et en juillet

L’augmentation brutale de la mortalité aurait ainsi débuté autour du 19 juin avec 1755 personnes décédées ce jour-là, au moment de la première vague de chaleur survenue entre les 15 et 22 juin dernier. 14 départements du Sud-Ouest avaient été placés en vigilance rouge canicule par Météo France. Sur tout le mois de juin, c’est 4% de décès en plus par rapport au nombre observé en 2019.

L’année 2019, dernière année sans période Covid, a été choisie par l’Insee comme élément de comparaison.

Un autre pic de chaleur est survenu entre le 12 et le 25 juillet, plaçant cette fois 15 départements en vigilance rouge.

« Les décès toutes causes confondues atteignent un pic très net le 19 juillet, après un pic moins marqué le 13 juillet », précise l’Insee dans sa publication. Le nombre total de décès en juillet 2022 est en hausse de 13% par rapport à juillet 2019.

Ces chiffres, pour l’instant, provisoires, risquent d’être prochainement « révisés à la hausse », prévient l’Insee. En effet, une troisième vague de chaleur avait encore touché la France entre fin juillet et la mi-août.

Au total, sur une plus grande période, du 1er janvier au 22 août 2022, 426 671 décès ont été recensés soit 7,9% de plus qu’en 2019. L’Insee rappelle pourtant que l’année 2019 avait pourtant connu aussi des périodes caniculaires : « L’été 2019 avait été marqué par deux épisodes de canicule très intenses fin juin-début juillet et fin juillet et des décès toutes causes confondues des personnes âgées de 75 ans supérieurs d’environ 1 300 à ceux observés en moyenne au cours des mêmes périodes durant les étés 2017 et 2018 ».

Santé Publique France devrait prochainement publier un bilan plus poussé, mais qui semble déjà corroborer celui de l’Insee puisque dans un point épidémiologique du 16 août dernier, l’agence annonçait « que le système de surveillance non spécifique des urgences et des décès [avait observé] un excès de mortalité toutes causes de l’ordre de +20% ».

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