SNCF et Jo-2024: les cheminots vont bénéficier d’un salaire bonifié en cas de présence

Par Élodie Messéant
21 avril 2023 16:53 Mis à jour: 21 avril 2023 16:53

Du 10 au 16 avril, la SNCF a organisé une série de réunions avec les quatre syndicats représentatifs (Unsa, CFDT, CGT et SUD Rail) afin d’éviter des grèves pendant l’été des JO en 2024.

La compagnie ferroviaire prévoit ainsi de verser des primes de 450 € pour inciter les cheminots à faire ce pour quoi ils sont déjà payés : assurer un service minimum aux clients/contribuables, en particulier lors d’un événement d’envergure mondiale qui risque, si les choses ne se déroulent pas tout à fait comme prévu, d’entacher encore plus la réputation du pays. Une initiative que la RATP devrait suivre pour éviter toute paralysie dans les transports en commun.

Voilà tout le problème d’une organisation gérée par l’État : les contribuables n’en n’ont pas pour leur argent. La SNCF est l’entreprise qui présente le plus de jours de grève par an, sans interruption depuis 1947. Pourtant, les contribuables l’ont financée à hauteur de 18,5 milliards d’euros en 2020, incluant les nombreux avantages des agents comme les indemnités de résidence, les primes de traction, les primes de travail (pour un montant moyen annuel de 3579 €), les primes de vacances, etc. Quant à la RATP, elle a déjà été contrainte d’adopter une mesure similaire à la SNCF, à savoir une prime de présence temporaire et progressive qui s’élève jusqu’à 450 € pour pallier la pénurie de chauffeurs de bus en Île-de-France. Des charges supplémentaires qui s’ajoutent aux 2,1 milliards d’euros versés par les contribuables à l’autorité en charge des transports, Île-de-France Mobilités (IDFM).

S’il doit y avoir une prime, c’est donc bien une prime au mérite qui récompense les agents à hauteur de leur performance. Un système méritocratique que l’on retrouve dans la fonction publique italienne. Les cheminots ne sont peut-être pas des fonctionnaires, mais ceux qui ont été embauché avant 2020 bénéficient d’un statut protégé avec un emploi quasiment à vie. Ce déséquilibre joue en leur faveur et ne les incite visiblement pas à être très productifs, puisqu’ils auraient besoin de bénéficier d’un salaire bonifié en cas de présence pour venir au travail.

Article écrit par Élodie Messéant. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.

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