Son refuge pour animaux endetté après avoir investi toute sa fortune, il veut entamer une grève de la faim pour « faire bouger l’État »

Par Emmanuelle Bourdy
16 mai 2021 07:33 Mis à jour: 31 mars 2022 12:03

L’association le Ranch de l’espoir, un refuge pour animaux situé à Villefranche-Saint-Phal (Yonne), tire la sonnette d’alarme. La pandémie et les confinements successifs l’ont mise en danger financièrement. Le président veut entamer une grève de la faim pour faire réagir l’État.

Nicolas Demajean, le président de l’association le Ranch de l’espoir, est dans une impasse. Situé à Villefranche-Saint-Phal, une commune de Charny-Orée-de-Puisaye (Yonne), son refuge accueille des animaux maltraités. Mais la crise sanitaire a fait beaucoup de dégâts et il doit faire face aujourd’hui, à de grandes difficultés financières, rapporte France 3 Bourgogne-France-Comté.

« Essayer de faire bouger l’État »

Au point qu’il veut entamer une grève de la faim, dans le but de faire bouger l’État sur sa situation. « À partir de lundi,  je ne vais plus m’alimenter. J’arrête tout pour essayer de faire bouger l’État. C’est triste d’en arriver là », explique Nicolas Demajean.

Dans ce refuge, plus d’une centaine d’animaux abandonnés ou maltraités y sont recueillis. « Beaucoup de chats errants qui sont déposés sauvagement devant les portes du refuge », déplore le président du Ranch de l’espoir. Mais il y a aussi « des chiens, des chats, des animaux de ferme, des cochons, des chèvres, des brebis, des béliers des boucs, des ânes, des poneys, des mules, et même quelques volailles », indique Nicolas Demajean. Mais la gestion de tous ces animaux demande du temps, de la main-d’œuvre et de l’argent.

Malgré les bénévoles et les dons, les difficultés financières s’accumulent

L’association, qui emploie deux salariés, compte également une quarantaine de bénévoles, absolument indispensables au bon fonctionnement de l’association. Outre les frais de nourriture, le refuge, qui fonctionne sans subvention, doit également acheter du matériel, et les frais vétérinaires sont conséquents. Cependant la charge de travail ne diminue pas et les difficultés financières augmentent, malgré les dons, portant le montant de ses dettes à 23 000 €, précise encore France 3.

Sans compter que le Ranch de l’espoir a dû faire installer des caméras de vidéosurveillance, en raison d’attaques survenues l’été dernier, ciblant deux poneys. « Cela m’a coûté 17 000 euros », explique encore Nicolas Demajean.

Le président de l’association avait déjà investi, lors de la création de l’association en 2015, la somme de 177 000 €, « sur [ses] deniers personnels », a-t-il souligné. « J’ai tout vidé mes livrets A pour le construire », a-t-il confié, racontant qu’à cette époque, cet ancien assistant médico-légal s’était reconverti à la suite d’un accident du travail qui avait entraîné de graves complications médicales. Il avait alors accueilli les animaux chez lui dans un premier temps, en Centre-Val de Loire. Puis, en septembre 2018, il s’était installé dans une ferme située à Villefranche-Saint-Phal, dans l’est de l’Yonne.

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