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Banquet annulé en BretagneSous la pression de l’extrême gauche, le banquet du Canon français en Bretagne contraint d’annuler sa fête populaire
Un banquet célébrant l’art de vivre à la française, prévu le 8 novembre à Piré-Chancé, près de Rennes, a été annulé par le Château des Pères. L’établissement a cédé face à la polémique provoquée par une pétition accusant l’événement d’être proche de l’extrême droite.

Un banquet prévu le 8 novembre 2025 à Piré-Chancé, près de Rennes, a dû être annulé en raison d'une polémique.
Photo: Compte Facebook du Château des Pères
Le Château des Pères, propriété du groupe Legendre, a annoncé ce vendredi 17 octobre qu’il renonçait à accueillir les banquets du Canon français initialement prévus du 7 au 9 novembre prochains, rapporte Ouest-France. L’événement, qui devait rassembler près de 1800 convives, se présentait comme une célébration du terroir, du patrimoine et de l’art de vivre à la française. Mais une polémique grandissante, relayée sur les réseaux sociaux, aura eu raison du projet.
Une annulation pour des raisons de sécurité
À l’origine de la controverse, une pétition signée par un peu plus de 700 personnes dénonçant les « accointances » entre l’entreprise d’évènementiel, Le Canon français, et l’homme d’affaires Pierre-Édouard Stérin. Les auteurs de la pétition reprochent au Château des Pères de servir de « tremplin à l’extrême droite en Bretagne ». « Son but, assurer une victoire idéologique et politique » de « l’extrême droite d’ici 2030 », est-il encore précisé sur le site de la pétition.
Face à la montée de la contestation et à l’annonce d’une mobilisation sur place, la famille Legendre, propriétaire du domaine, a préféré renoncer. Dans un communiqué, elle affirme avoir « pris la décision d’annuler l’événement » en invoquant des raisons de sécurité, et déplore que la situation ait pris « une ampleur et une tournure qui nous dépassent totalement ».
Elle précise également que cette décision est avant tout « le reflet » de ses valeurs, le château ayant été fondé « sur les principes d’ouverture, de respect et de partage », toujours selon le communiqué.
« Climat d’agressivité » et absence de dialogue
La direction assure qu’au moment de la signature du contrat, en juillet dernier, elle ignorait tout lien entre Le Canon français et un fonds d’investissement appartenant à Pierre-Edouard Sterin. « Si nous avions eu le moindre doute sur une dimension partisane ou idéologique, nous n’aurions évidemment pas accepté d’y associer le lieu. Notre mission reste toujours la même : offrir un cadre inspirant, accueillant et ouvert à tous, sans jamais servir de relais à des causes politiques quelles qu’elles soient », précise le communiqué, cité par Ici Armorique.
Le groupe Legendre évoque également « un climat d’agressivité » créé par les personnes à l’initiative de la pétition, « tel que nos équipes se retrouvent aujourd’hui en insécurité ». Il souligne que certains salariés ont même été « pris à partie par des personnes extérieures », tout en indiquant qu’un « dialogue ouvert et respectueux aurait sans doute permis de clarifier les faits et d’éviter ces dérives qui ont alimenté des discours haineux ».
L’entreprise Legendre, qui emploie environ 80 salariés à Piré-Chancé, dit vouloir désormais « tourner la page » et appelle au retour à la « sérénité » dans la commune, signifiant au passage que « ces mouvements ne mesurent pas non plus les conséquences qu’une annulation représente pour un lieu privé et indépendant comme le nôtre ».
Les organisateurs dénoncent une « campagne de dénigrement »
De leur côté, les responsables du Canon français affirment être victimes d’une « campagne de dénigrement orchestrée par un groupe anonyme », selon des propos rapportés par Valeurs Actuelles. L’entreprise revendique l’organisation de nombreux événements en France autour des circuits courts et du patrimoine culinaire, afin de « faire travailler les producteurs locaux » et de « célébrer la convivialité et le terroir français ».

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