La star du tennis Peng Shuai revient sur ses accusations d’agression sexuelle

Par Nicole Hao
20 décembre 2021 17:53 Mis à jour: 20 décembre 2021 17:53

Peng Shuai, la star chinoise du tennis a déclaré le 19 décembre qu’elle n’avait jamais accusé quiconque de l’avoir agressée sexuellement et que son message sur les médias sociaux avait été mal compris.

Dans une interview de six minutes accordée au journal Lianhe Zaobao de Singapour, qui est favorable à Pékin, Peng a déclaré qu’elle n’était pas assignée à résidence et que ses messages avaient été mal compris.

Le 2 novembre, Peng Shuai, âgée de 35 ans, a posté sur le réseau social chinois Weibo que Zhang Gaoli, l’ex-vice-premier ministre chinois âgé de 75 ans, l’avait forcée à avoir des relations sexuelles. Les messages de Peng ont été retirés de l’Internet peu après, avant qu’elle ne disparaisse de la scène publique pendant près de trois semaines. Lors de ses réapparitions par la suite, elle était accompagnée de fonctionnaires chinois.

Le bien-être de Peng est depuis devenu un sujet de préoccupation pour la communauté mondiale du tennis et les groupes de défense des droits de l’homme. Le 1er décembre, la Women’s Tennis Association (WTA) a même décidé d’interrompre tous les matchs en Chine continentale et à Hong Kong pour une durée indéterminée en raison des inquiétudes suscitées par le cas de Peng.

« La vidéo de dimanche ressemble à une vidéo arrangée intentionnellement », a indiqué Tang Jingyuan, commentateur des affaires chinoises basé aux États-Unis.

Le 19 décembre, il a expliqué à Epoch Times que, bien qu’il semblait que le journaliste de Lianhe Zaobao ait abordé Peng et lui ait sur-le-champ posé des questions, ses questions et les réponses de Peng semblaient être arrangées à l’avance.

« Peng n’a pas nié ses relations contraires à l’éthique avec Zhang ni expliqué pourquoi elle n’a pas mis à jour son post sur Weibo pour clarifier les malentendus. Même toutes les photos et les vidéos de Peng qui ont été publiées le mois dernier l’ont été par des médias d’État, et non par elle-même », a précisé Tang. « Je suis inquiet pour la liberté de Peng. »

La nouvelle vidéo de Peng

Le 19 décembre, Peng a parlé pour la première fois devant la caméra de l’agression sexuelle présumée alors qu’elle assistait à un événement de ski de fond à Shanghai, en Chine.

« Tout d’abord, je dois souligner un point extrêmement important : je n’ai jamais dit ou écrit que quelqu’un m’avait agressée sexuellement, je dois clairement souligner ce point », a déclaré Peng au journaliste de Lianhe Zaobao.

Elle a ajouté que ce qu’elle avait publié sur Weibo était une « affaire privée » et que « les gens ont interprété ses posts à leur façon ». Parlant de sa vie, Peng a mentionné qu’elle avait vécu chez elle à Pékin tout ce temps et qu’elle était libre de faire ce qu’elle voulait.

Elle a aussi parlé de l’e-mail qu’elle avait envoyé au directeur de la WTA, Steve Simon, le 2 décembre : « L’e-mail en chinois a été écrit par moi-même. CGTN (China Global Television Network, réseau de télévision d’État chinois) l’a traduit en anglais et l’a posté sur son compte Twitter. »

Steve Simon avait annoncé à l’époque qu’il avait « du mal à croire » que Peng avait réellement écrit cet e-mail.

Pendant l’interview de six minutes, Peng n’a pas mentionné le nom de Zhang Gaoli ni expliqué les malentendus.

Cette présentation de photos montre la joueuse de tennis chinoise Peng Shuai lors de son match de premier tour du simple dames à l’Open d’Australie à Melbourne, le 16 janvier 2017, et le vice-Premier ministre chinois Zhang Gaoli lors de sa participation au Forum international des investissements de Saint-Pétersbourg, en Russie, le 18 juin 2015. (Paul Crock et Alexander Zemlianichenko/AFP via Getty Images)

Dimanche, Peng a regardé la compétition de ski en compagnie de plusieurs responsables sportifs chinois. Dans la vidéo, elle portait un T-shirt rouge avec des caractères signifiant « Chine » et une doudoune noire sur laquelle figurait « China » en anglais et le drapeau chinois.


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