Stock d’armes nucléaires: l’Iran dénonce l' »hyprocrisie monstre » de Londres

Par Epoch Times avec AFP
17 mars 2021 14:00 Mis à jour: 17 mars 2021 14:10

Téhéran a dénoncé mercredi l’« hypocrisie monstre » du Premier ministre britannique, Boris Johnson, dont le pays ne cesse d’appeler l’Iran à respecter ses engagements en matière nucléaire, mais qui a annoncé lundi une augmentation du plafond de son arsenal atomique.

« Faisant preuve d’une hypocrisie totale (M. Johnson déclare être) préoccupé (par les capacités nucléaires de l’Iran mais) annonce que son pays va augmenter ses stocks de bombes atomiques », écrit le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, dans un tweet publié dans la nuit de mardi à mercredi.

Porter de 180 à 260 son stock d’ogives nucléaires

« Contrairement au (Royaume-Uni) et à ses alliés, l’Iran considère que les bombes atomiques et toutes les (armes de destruction massive) doivent être éradiquées », ajoute M. Zarif.

Le gouvernement britannique a annoncé lundi avoir décidé de porter de 180 à 260 le plafond maximum de son stock d’ogives nucléaires, mettant fin à un désarmement progressif en œuvre depuis la chute de l’Union soviétique il y a trente ans.

Aux termes du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), entré en vigueur en 1970 et dont elle est membre, la Grande-Bretagne est l’un des rares Etats reconnus comme étant « dotés d’armes nucléaires ».

Egalement signataire de ce texte, l’Iran appartient à la catégorie des « Etats non dotés d’armes nucléaires » et qui se sont engagés, par ce traité, à n’en jamais « fabriquer (ou) acquérir ».

Accord international du nucléaire iranien conclu à Vienne

L’article VI du Traité engage chacun des signataires à « poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire ».

Londres et Téhéran sont aussi parties à l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.

A la suite de la décision unilatérale des Etats-Unis de se retirer de ce pacte en 2018 et de déclencher une avalanche de sanctions économiques et financières contre la République islamique, l’Iran s’est affranchi, depuis 2019, de la plupart de ses engagements pris à Vienne, et censés prouver qu’il ne cherche pas à obtenir la bombe A.

Appeler Téhéran à revenir sur ses engagements

Depuis lors, le Royaume-Uni, ainsi que la France et l’Allemagne, autres Etats européens parties à l’accord de Vienne, ne cessent d’appeler Téhéran à revenir, sans contrepartie aux retour des sanctions américaines, à l’application pleine et entière de l’accord.

En janvier, les trois pays avaient déclaré être « profondément préoccupés » par les dernières mesures de désengagement iraniennes, susceptibles selon eux d’avoir « de graves implications militaires ».

 

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