Toulouse: une association retire 5 tonnes de déchets des berges de la Garonne en trois jours

Par Nathalie Dieul
11 février 2024 13:02 Mis à jour: 11 février 2024 13:02

Les berges de la Garonne sont une véritable décharge sauvage, a constaté l’association Champs d’actions. En particulier sur l’île d’Empalot, derrière le casino Barrière de Toulouse, où quelques centaines de bénévoles ont récemment ramassé plus de 5 tonnes de déchets pour réhabiliter cette belle zone humide.

Plus de 250 pneus, plus de 80 seringues et bien d’autres déchets. « Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu une telle décharge à Toulouse », explique à Actu Toulouse Florence Ducrocquetz, présidente de l’association. Habituellement, lors de ses activités, Champs d’actions récolte environ 600 kg de détritus, bien loin des résultats de cet événement mené sur deux fins de semaine, les 6, 7 et 14 janvier. « On a halluciné en voyant la quantité de déchets qu’il y avait », a ajouté la présidente.

Ces sept dernières années, l’association s’est donné pour mission de nettoyer les berges de la Garonne. Tout a commencé lors d’une simple promenade aux alentours de Gagnac-sur-Garonne. En découvrant une grande quantité de déchets, les fondatrices de Champs d’actions ont voulu « nettoyer ce petit îlot », puis « repartir  tranquillement à notre vie », racontent-elles sur le site Internet de l’association. Mais c’était sans compter sur l’omniprésence des déchets ainsi que sur « le nombre croissant de personnes, d’entreprises et de structures prêtes à nous accompagner ».

C’est ainsi que Champs d’actions est née. « Nous sommes aujourd’hui plus de 20.000 personnes à être venues protéger notre fleuve », explique l’association qui a organisé près de 500 journées de ramassage depuis sa fondation, permettant de retirer plus de 350 tonnes de détritus de la Garonne.

« L’une des plus belles zones humides de Toulouse »

En apprenant l’existence d’une grande décharge sur l’île d’Empalot tout près du casino Barrière, « l’une des plus belles zones humides de Toulouse », Champs d’actions a décidé de mener une grande sortie pour éviter que ces déchets toulousains ne finissent dans l’océan. Début janvier, en annonçant les prochains événements, l’association lançait pour motiver ses troupes : « Si vous ne deviez participer qu’à une seule sortie en 2024, ce serait celle des 6 et 7 janvier 2024 ! »

C’est sur l’île d’Empalot derrière le casino Barrière de Toulouse que se trouve la décharge sauvage nettoyée par Champs d’actions. (Capture d’écran/Google Maps)

Deux journées intenses étaient prévues, de 10h à 16h. Au terme de la seconde journée, l’association annonçait avoir reçu l’aide de plus de 190 bras pour aider et qu’il allait falloir une troisième journée pour terminer le nettoyage, le dimanche suivant.

« Ce qui nous fait le plus de bien en tant qu’association, c’est de savoir que si on nous signale une décharge sauvage de malade sur les berges, en quelques jours, vous êtes des centaines à répondre présents et qu’ensemble, on est capable de régler le problème en quelques grosses heures de charbonnage et d’organisation », se réjouit Champs d’actions.

« Un impressionnant dépôt sauvage »

Au total, plus de cinq tonnes de détritus en tout genre ont été sortis de la zone humide pendant ces trois jours. Il y avait plus de 250 pneus, des plastiques de toutes sortes, des produits toxiques, des piles, des ampoules, un minitel, des télévisions, des sacs d’amiante enterrés, etc. Plus de 80 seringues ont aussi été ramassées, ce qui constitue en soi un phénomène inquiétant puisque d’habitude, c’est seulement une dizaine de seringues qui sont récupérées lors d’une telle opération.

« Les berges sont un impressionnant dépôt sauvage », remarque Florence Ducrocquetz, qui s’inquiète en particulier de la pollution par les nanoparticules provenant de la dégradation des plastiques sur les berges de la Garonne. En effet, celles-ci se retrouvent dans l’eau bue par les habitants de la Ville rose.

« Chaque fois qu’on ingurgite des nanoparticules, les molécules organiques s’accumulent dans le corps et sont source de risques de cancer », souligne la présidente de l’association.

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