Tous les chiens peuvent mordre indépendamment de la race et de la taille, selon un rapport de l’Anses

Par Emmanuelle Bourdy
11 février 2021 07:01 Mis à jour: 11 février 2021 07:03

Contrairement à une idée reçue, tous les chiens peuvent mordre, indépendamment de la race et de la taille. Les morsures ne proviennent pas seulement de certaines races dites « dangereuses ». Un rapport de l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire) d’octobre 2020 relate que les morsures découlent de plusieurs facteurs. L’Anses sensibilise sur les risques.

Les pitbulls, rottweilers ou american staffordshire terriers ne sont pas systématiquement ceux qui mordent le plus, contrairement à ce que la majorité d’entre nous peut penser. « En France, selon le rapport Braye de 2007, 10 000 morsures faisant l’objet de mises sous surveillance sanitaire sont transmises par an aux DDcsPP (Direction départementale en charge de la protection des populations) », est-il indiqué dans le rapport de l’Anses. Ce chiffre serait bien en dessous de la réalité. L’Anses préconise d’ailleurs la mise en place d’un dispositif d’observation et de collecte des informations sur les morsures afin de mieux cerner les situations à risque.

De nombreux facteurs découlent de l’agressivité de l’animal

Les morsures dépendent des personnes en contact avec l’animal, ainsi que de leur âge, du sexe de l’animal mais elles sont aussi relatives aux conditions de vie du chien. Effectivement, l’étude de l’Anses a déterminé que les femelles et les chiots sont moins agressifs que les mâles et les adultes, d’autant plus si ces derniers ont été sevrés trop tôt.

« Avant huit semaines de sevrage, on s’expose potentiellement à de grandes difficultés. Le sevrage précoce des chiens vendus en animalerie ou sur Internet pose de fréquents problèmes d’agressivité », prévient le vétérinaire et député LREM, Loïc Dombreval dans les colonnes du Parisien. De même qu’un contact trop tardif avec les humains peut s’avérer être un facteur aggravant et rendre l’animal plus dangereux.

Selon le rapport de l’Anses, ce fléau touche de plein fouet les professionnels en contact quotidien avec les chiens, à savoir les vétérinaires, les éducateurs canins ou encore les animaliers. En revanche, ce sont les garçons de moins de 15 ans qui en font les frais la plupart du temps, et notamment les enfants en bas âge. Il est donc vivement déconseillé de laisser un enfant seul avec un chien. D’autant plus que la majorité des cas de morsure se passent dans un espace privé et concernent les membres de la famille propriétaire du chien.

Les signes avant-coureurs de morsure chez un chien sont, entre autres, les bâillements répétitifs, le léchage de sa truffe ou le détournement du regard. En parallèle, certaines situations peuvent accentuer le stress chez un chien et ainsi le conduire à mordre, à savoir les conditions de son hébergement, mais aussi les sorties et les jeux.

L’éducation du chien est capitale

Le rapport de l’Anses met également l’accent sur l’éducation du chien, qui sera essentielle dans son comportement. Le maître de l’animal joue un rôle primordial. Il se doit d’être attentif au bien-être et aux attentes de son chien. Il doit également adopter une attitude positive, en mettant l’accent sur les récompenses lors de sa période d’apprentissage. « L’agressivité du chien est en général la conséquence de comportements inadaptés de la part du propriétaire, qui a mal éduqué son animal », a encore expliqué Loïc Dombreval. Il ajoute : « Il faut bien avoir conscience que l’on peut être défiguré par la morsure d’un caniche. »

L’Anses appelle fermement à une plus grande vigilance et souhaite que le rôle des vétérinaires soit consolidé. Les visites de l’animal chez le vétérinaire devraient permettre cette sensibilisation envers les propriétaires quant aux facteurs de risques. L’Anses conseille en particulier de renforcer l’évaluation comportementale des chiens.

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