Toutes les informations relatives au virus du PCC sont considérées comme des secrets d’État en Chine : fuite de documents classifiés

Par Nicole Hao
22 mai 2020 17:39 Mis à jour: 22 mai 2020 17:39

Des documents classifiés du gouvernement chinois récemment obtenus par Epoch Times montrent que les autorités chinoises traitent toutes les informations liées au virus du PCC* comme des « secrets d’État » et ont interdit aux fonctionnaires de les exposer au public.

Ironiquement, le 8 février, le média d’État chinois Xinhua – le porte-parole du gouvernement central – a commenté : « D’innombrables expériences historiques visant à prévenir des maladies infectieuses ont montré aux gens que le partage d’informations sur les épidémies avec le public est comme un rayon de soleil qui peut tuer le virus. Ainsi, le médicament le plus efficace est de publier toutes les informations. »

Document ayant fait l’objet d’une fuite

Nanning est la capitale de la région sud-ouest du Guangxi. La ville compte sept districts et cinq cantons, avec une population d’environ 7,25 millions d’habitants.

Epoch Times a obtenu une copie d’un document de la municipalité de Nanning daté du 13 février et portant la mention « classifié ». Ce document définit les exigences pour toutes les équipes municipales locales au sein des administrations des districts et des cantons de Nanning qui ont été mises en place pour faire face au virus.

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Un autre document de la province de Heilongjiang, dans le nord de la Chine, mentionne également que les documents relatifs à la pandémie doivent être traités comme des documents top secret, ce qui signifie que d’autres gouvernements locaux en Chine ont probablement reçu des avis similaires.

« Pendant la période de lutte contre le virus, tous les types de documents urgents, d’avis urgents, d’événements urgents […] les informations sensibles partagées en interne, et toute information que les dirigeants [du gouvernement] n’ont pas approuvé pour être divulguée au public » seraient considérés comme des secrets d’État, selon le document.

Ces « secrets d’État » liés à la pandémie ont été protégés par la « Loi sur la protection des secrets d’État » publiée le 29 avril 2010, ont déclaré les autorités de la ville.

Selon la loi, sept types d’informations sont traités comme des secrets d’État, comme ceux concernant les décisions politiques majeures sur les affaires de l’État, la défense nationale, les activités diplomatiques, le développement économique national, la science et la technologie, la sécurité de l’État, etc.

Le document n’explique pas comment les informations relatives à la pandémie peuvent être considérées comme des « secrets d’État », mais détaille la manière de garder ces informations confidentielles.

Les mesures

Le document indique que tous les fonctionnaires doivent préparer, éditer et sauvegarder les « secrets d’État » liés aux virus uniquement sur les ordinateurs ou les téléphones portables non connectés à Internet.

Tous les documents relatifs aux virus ne peuvent être transférés que par courrier postal. Il est interdit à tout le personnel de prendre des photos de ces documents et de les partager.

Tous les fonctionnaires ne sont pas autorisés à parler de ces informations lors d’appels téléphoniques, par SMS ou par tout autre moyen de communication basé sur Internet. Il leur est également interdit de mentionner ces informations à leur domicile.

Les fonctionnaires ne peuvent pas apporter à leur domicile ou dans des lieux publics des documents concernant le virus, des ordinateurs connexes, des disques durs externes et d’autres supports de stockage mobiles.

Tous ces documents doivent être traités dans des bureaux situés dans des bâtiments gouvernementaux, toutes les fenêtres étant fermées. Lorsque les fonctionnaires doivent ouvrir la fenêtre du bureau, le personnel concerné doit faire attention à la sécurité, selon l’avis.

Lorsque chaque niveau de gouvernement organise des réunions liées à la pandémie, le personnel doit également garder toutes les fenêtres fermées. Si la réunion dure très longtemps et que les participants ont besoin d’air frais, le personnel peut ouvrir les fenêtres mais doit s’assurer que les secrets ne seront pas divulgués, indique le document.

Sans autorisation de la ville, tous les fonctionnaires et employés de la municipalité, le personnel médical des hôpitaux et le personnel connexe ne sont pas autorisés à accepter des interviews dans les médias.

Toute information dont la diffusion publique a été approuvée doit être publiée conformément aux ordres du gouvernement de la ville.

Des précédents articles d’Epoch Times ont documenté le manque de transparence des autorités chinoises concernant le virus. Dans les premières phases de l’épidémie, le régime chinois a minimisé le risque de transmission interhumaine en public, tandis que des documents internes du gouvernement montraient que les autorités faisaient des pieds et des mains pour empêcher le virus de se propager.

Les autorités locales ont également systématiquement sous-déclaré les infections virales, en conservant des comptes internes de résultats de diagnostic qui diffèrent des données officiellement publiées.

* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie covid-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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