Trump arrive en Chine après une « main tendue » à Kim Jong-Un

8 novembre 2017 08:51 Mis à jour: 8 novembre 2017 08:51

Après une nouvelle mise en garde, le président américain a aussi tendu la main au dirigeant nord-coréen.

« En dépit des crimes que vous avez commis contre Dieu et l’homme, nous voulons ouvrir une voie vers un avenir meilleur », a-t-il déclaré à l’attention du jeune leader du Nord, avant d’évoquer son « rêve » de voir un jour « des autoroutes relier le Nord et le Sud, des cousins se retrouver ».

Avant de quitter la Corée du Sud, Donald Trump a une nouvelle fois mis en garde la Corée du Nord, tout en appelant Kim Jong-Un à sortir de son isolement.

« Ne nous sous-estimez pas, ne nous mettez pas à l’épreuve », a lancé M. Trump devant l’Assemblée nationale sud-coréenne, sous des applaudissements nourris.

« Nous défendrons notre sécurité commune, notre prospérité commune et notre liberté sacrée », a-t-il ajouté, réclamant la fin du programme nucléaire de Pyongyang.

M. Trump a aussi profité de cette tribune pour appeler « toutes les nations responsables » à unir leurs forces, citant la Chine et la Russie, appelées à rompre tous liens commerciaux et technologiques avec le régime stalinien. « Vous ne pouvez pas soutenir, vous ne pouvez pas approvisionner, vous ne pouvez pas accepter », a-t-il lancé.

Des propos qui ne devraient pas convaincre Pyongyang d’ouvrir le dialogue, selon des experts sud-coréens. Qualifier Kim Jong-Un de dictateur cruel « pourrait suffire à provoquer la Corée du Nord, qui attache la plus grande importance à la dignité de ses dirigeants », relève Yang Moo-Jin, expert des questions nord-coréennes à l’Université de Séoul.

Son discours devant les députés sud-coréens intervenait quelques heures après une déconvenue pour Donald Trump: l’annulation d’une visite surprise sur la zone démilitarisée (DMZ).

Pour cause de brouillard, l’hélicoptère présidentiel n’a pu se poser à proximité de cette zone qui sépare les deux Corées depuis la fin de la guerre en 1953.

« Il est vraiment frustré », a souligné Sarah Sanders, porte-parole de l’exécutif américain, interrogée sur l’état d’esprit du président: « C’est quelque chose qu’il voulait faire ».

Arrivée en Chine

Donald Trump est arrivé en Chine mercredi pour l’étape potentiellement la plus délicate de sa tournée asiatique, au cours de laquelle il tente de forger un front uni contre les ambitions nucléaires de la « cruelle dictature » nord-coréenne.

L’avion du président américain a atterri à l’aéroport de Pékin en provenance de Séoul, donnant le coup d’envoi d’une visite de moins de 48 heures en Chine, pays dont il avait fait l’un de ses boucs émissaires avant son élection il y a tout juste un an, l’accusant d’avoir « volé » des millions d’emplois aux États-Unis.

Mais désireux d’obtenir l’aide de Pékin dans sa croisade contre la Corée du Nord, il ne tarit désormais plus d’éloges envers son homologue chinois Xi Jinping.

« J’attends avec une grande impatience de rencontrer le président Xi, qui vient tout juste de remporter une grande victoire politique », a tweeté M. Trump quelques heures avant de rejoindre Pékin, faisant allusion au nouveau mandat de cinq ans que Xi Jinping a obtenu le mois dernier sans coup férir à la tête du Parti communiste chinois (PCC) et donc du pays le plus peuplé du monde.

« Il passe de la pommade. C’est pour préparer le terrain et le mettre de bonne humeur parce qu’il aura des choses désagréables à lui dire », pronostique le sinologue Jean-Pierre Cabestan, de l’Université baptiste de Hong Kong.

La Chine, qui assure 90% du commerce de la Corée du Nord, est en position cruciale pour faire pression sur le régime de Kim Jong-Un, qui a procédé début septembre à un nouvel essai nucléaire. Pékin a depuis promis d’appliquer strictement les dernières sanctions de l’ONU contre Pyongyang mais rejette les menaces de Donald Trump et plaide pour le dialogue avec son petit voisin.

 

 

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