Trump oppose son veto au projet de loi sur les dépenses de la défense et l’appelle un « cadeau à la Chine et à la Russie »

Par Jack Phillips
24 décembre 2020 17:50 Mis à jour: 24 décembre 2020 17:50

Le président Donald Trump a opposé son veto à la loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA) parce qu’elle ne supprime pas l’article 230 – le bouclier de responsabilité qui protège les entreprises de médias sociaux, entre autres raisons.

« Malheureusement, la loi n’inclut pas des mesures de sécurité nationale essentielles, elle comprend des dispositions qui ne respectent pas nos anciens combattants et l’histoire de notre armée, et contredit les efforts de mon administration pour mettre l’Amérique au premier plan dans nos actions de sécurité nationale et de politique étrangère », a-t-il dit dans une déclaration du 23 décembre. C’est un « cadeau à la Chine et à la Russie ».

Le président a souligné que la NDAA ne modifie pas la section 230 de la loi sur la décence en matière de communications, même si les républicains et les démocrates ont demandé son abrogation. Les conservateurs ont dit qu’elle permet aux entreprises de médias sociaux comme Twitter et Facebook de s’engager dans la censure d’opinions divergentes, et certains progressistes ont dit que la loi ne prend pas en compte les « discours de haine » publiés sur ces plateformes.

M. Trump a dit que la loi de 1996 « doit être abrogée », car elle permet « la diffusion de désinformation étrangère en ligne », ce qui en fait une « grave menace pour notre sécurité nationale et l’intégrité des élections ».

Après que M. Trump a menacé d’opposer son veto au projet de loi, le leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell (R-Ky.), a dit qu’il était prêt à passer outre le veto au Sénat. La NDAA a été adoptée au début de ce mois avec un soutien bipartite écrasant.

« Dans le cas où le président a opposé son veto au projet de loi, et que la Chambre a voté pour passer outre le veto, le Sénat aurait la possibilité de traiter une annulation du veto à ce moment-là », a dit M. McConnell le 22 décembre.

M. McConnell a annoncé en séance : « Le leader démocrate et moi-même avons convenu de la demande unanime suivante : Le Sénat ne se réunira que pour des sessions pro forma jusqu’au 29 décembre, date à laquelle nous reprendrons la session. »

M. McConnell avait précédemment dit que le projet de loi renforce les militaires contre des adversaires tels que la Russie et le Parti communiste chinois.

Le président a cependant souligné que la NDAA va directement à l’encontre de ses positions de politique étrangère, à savoir ses efforts pour ramener les troupes américaines d’Afghanistan, de Corée du Sud et d’Allemagne.

« Non seulement cette politique est mauvaise, mais elle est inconstitutionnelle », a-t-il écrit. « L’article II de la Constitution fait du président le commandant en chef de l’armée et de la marine des États-Unis et lui confère le pouvoir exécutif. Par conséquent, la décision concernant le nombre de troupes à déployer et leur localisation, y compris en Afghanistan, en Allemagne et en Corée du Sud, lui appartient. »

Le président s’est également opposé à la modification du nom de certaines installations militaires qui ont une importance historique.

« Mon administration respecte l’héritage des millions de militaires américains qui ont servi avec honneur dans ces bases militaires et qui, depuis ces lieux, ont combattu, ont répandu leur sang et sont morts pour leur pays », a écrit M. Trump.

« Grâce à ces installations, nous avons gagné deux guerres mondiales. Je me suis clairement opposé à des tentatives politiquement motivées comme celle-ci pour faire table rase de l’histoire et déshonorer l’immense progrès pour lequel notre pays s’est battu dans la réalisation de nos principes fondateurs. »

Plus tôt dans la semaine, le sénateur John Thune (R-SD), le républicain numéro deux de la chambre haute, a déclaré que le processus législatif pourrait prendre plusieurs jours après le veto de M. Trump sur le projet de loi.

« Cela prendra plus d’une journée si nous avons des objections, et je pense que nous en aurons probablement. La question est donc de savoir si la Chambre, s’ils l’annulent, alors … nous devrons le mettre en place, et cela pourrait prendre quelques jours pour le faire », a dit M. Thune aux journalistes.

Le commentaire est venu du fait que le sénateur Rand Paul (R-Ky.), qui a voté contre le projet de loi de 732 milliards de dollars, a mentionné qu’il s’efforcerait de ralentir le vote après le veto de M. Trump.

« Je suis très opposé à la guerre en Afghanistan, et je leur ai dit que je reviendrai pour essayer de les empêcher de passer facilement outre le veto du président », a-t-il dit.

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