Un bulletin du FBI annonce une menace d’attentat à la bombe et des appels à la «guerre civile» suite à la descente chez Trump

Par Zachary Stieber
19 août 2022 08:27 Mis à jour: 19 août 2022 10:37

Les menaces à l’encontre des forces de l’ordre ont augmenté depuis la descente du FBI chez Donald Trump, selon un bulletin du FBI diffusé le 12 août. Parmi les menaces, une attaque à la bombe du siège du FBI.

« Ce bulletin est diffusé face à une augmentation des menaces et des actes de violence, dont des affrontements armés, contre les forces de l’ordre, les magistrats et le personnel gouvernemental, en réaction à la récente exécution par le FBI d’un mandat de perquisition autorisé par le tribunal de Palm Beach, en Floride », indique le bulletin (pdf).

Selon le bulletin, les menaces qui ont suivi la perquisition du 8 août à Mar‑a‑Lago proviennent principalement d’Internet. Elles ont été publiées sur de multiples plateformes, les médias sociaux, les forums, les sites de partages vidéo, etc.

Une des menaces revendique de placer une « sale » bombe devant le siège du FBI à Washington, tandis que d’autres portent sur des cibles spécifiques, comme le juge d’instance Bruce Reinhart, qui a approuvé le mandat de perquisition.

Une fois que sa décision de perquisition a été rendue publique, le tribunal américain où travaille le juge Reinhart a dû retirer son profil de son site Web.

Les messages examinés par Epoch Times sur les médias sociaux montrent que les internautes considèrent le juge comme un traître et selon le FBI certains auraient réclamé qu’il soit exécuté.

Attaque à Cincinnati

Le bulletin mentionne qu’un homme armé, identifié par la suite comme Ricky Shiffer Jr, a tenté de pénétrer de force dans les bureaux du FBI à Cincinnati (Ohio) le 11 août. Un examen des appareils et de l’activité en ligne de M. Shiffer a révélé qu’il était probablement animé par des « convictions anti‑FBI ». Selon le bulletin, M. Shiffer a chercher à se procurer des armes pour tuer des agents fédéraux. Il a ajouté être engagé dans une « guerre civile ».

Des captures d’écran montrent que M. Shiffer a publié des messages sur Truth Social, le média social de Donald Trump. Un message a notamment été posté pour informer ses abonnés : « Si vous n’avez plus de nouvelles de moi, alors j’aurais vraiment tenté d’attaquer le FBI. »

Le groupe Trump Media & Technology a affirmé à Epoch Times par e‑mail : « Truth Social ne tolère pas les menaces violentes ou l’incitation à la violence sur notre plateforme. Nous nous efforçons de supprimer immédiatement de tels posts sur Truth Social et de coopérer avec les forces de l’ordre. »

Certains extrémistes soupçonnés de violence domestique ont salué M. Shiffer et ont appelé à de nouvelles actions, tandis que d’autres estiment que l’incident est monté de toutes pièces par le gouvernement.

Le bulletin a été diffusé pour s’assurer que les agents des forces de l’ordre, les juges et les fonctionnaires soient au courant des menaces et des incidents criminels. Le bulletin encourage à signaler toute activité suspecte au FBI.

Une copie du document ayant fuité a été publiée par Project Veritas.

« Les informations contenues dans ce bulletin de renseignement sont destinées à un usage officiel uniquement. Aucune partie de ce bulletin ne doit être communiquée aux médias, au grand public ou sur des serveurs Internet non sécurisés. La diffusion de ce document pourrait nuire aux activités liées à l’enquête ou les compromettre », peut‑on y lire.

Le FBI a refusé de mettre à disposition une copie du bulletin, tandis que le département de la Sécurité intérieure n’a pas répondu à une demande de renseignements. Aucune des deux agences n’a contesté l’authenticité du document divulgué.

« Le FBI est toujours préoccupé par la violence et les menaces de violence à l’encontre des forces de l’ordre, y compris les hommes et les femmes du FBI. Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires des forces de l’ordre pour évaluer et répondre à de telles menaces, qui sont répréhensibles et dangereuses », a déclaré un porte‑parole du FBI à Epoch Times dans un courriel. « Comme toujours, nous tenons à rappeler aux citoyens que s’ils voient quoi que ce soit de suspect, ils doivent le signaler immédiatement aux forces de l’ordre. »

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