Un débat sur les violences policières quelques heures avant qu’un policier se soit fait lyncher à Stains

Par Anais Duroy
18 septembre 2023 15:51 Mis à jour: 18 septembre 2023 16:07

Alors qu’un débat sur les violences policières avait lieu samedi à la Fête de l’Humanité, un policier a été violemment agressé et blessé lors d’une intervention pour refus d’obtempérer à Stains (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris lundi de source policière et auprès du parquet de Bobigny. 

D’après le récit d’une source policière, des agents de police suivaient une moto à la suite d’un refus d’obtempérer vers 19h30 dans la cité du Clos Saint-Lazare à Stains, lorsqu’une voiture a cherché à bloquer les fonctionnaires.

Lynché par quinze individus

Les personnes se trouvant dans la voiture les ont alors pris à partie, blessant un policier au visage. Ce dernier a poursuivi son agresseur dans la cité où il a été frappé par quinze personnes, selon la même source. Son coéquipier a tiré cinq fois en l’air pour dissiper l’attroupement. Le policier a été transporté à l’hôpital pour soigner ses fractures du plancher orbital et de la main.

« Contrôles d’identité et violences policières »

Peu avant dans la journée, se tenait à la Fête de l’Humanité une table ronde sur les « contrôles d’identité et les violences policières », à laquelle participait le Syndicat de la Magistrature (SM). Sous les applaudissements de leurs spectateurs, avocats et magistrats avaient un discours unanime et « sans nuance » : « la police réprime les manifestants dans la violence », rapporte Le Figaro.

« Plus on fréquente la police et moins on a confiance en elle », a lancé en préambule de la table ronde Laurence Roques, avocate et ancienne président du Syndicat des avocats de France (SAF). D’après le quotidien, magistrats et avocats se sont tous portés en « garants de la démocratie » pour défendre le droit de manifester, y compris la participation des émeutiers aux manifestations.

Le ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti, avait critiqué la participation du SM à l’évènement, évoquant une « politisation de la justice et des magistrats », d’après le quotidien. Le ministre reproche à l’organisation syndicale ses « dérapages » et d’« avoir pris fait et cause pour les émeutiers » lors des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, tué après un refus d’obtempérer.

Mathieu Valet, porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP) réagissait à ces deux évènements contrastant d’actualité, sur le plateau de BFM.

Concernant l’agression du policier, une enquête a été ouverte pour refus d’obtempérer et « violences en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique », selon le parquet de Bobigny. Celle-ci a été confiée à la Sûreté départementale.

Les gardes à vue de cinq personnes ont été levées dimanche pour la poursuite de l’enquête, alors qu’à la Fête de l’Humanité, « question sécuritaire » et « l’ordre qui déborde » étaient les thèmes consacrés à ce dernier jour de débat sur les « violences policières ».

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