Un ex-chanteur pop de Hong Kong condamné à plus de deux ans de prison pour sédition

Par Epoch Times avec AFP
31 août 2023 14:40 Mis à jour: 31 août 2023 14:49

Un ex-chanteur vedette de Hong Kong, devenu militant pour la démocratie, a été condamné jeudi à plus de deux ans de prison après avoir plaidé coupable de sédition et de blanchiment d’argent.

Tommy Yuen, ancien membre « E-Kids », un boys band de CantoPop, était devenu un fervent militant pour les manifestations pro-démocratie à Hong Kong en 2019, réprimées par Pékin qui a depuis imposé une loi sur la sécurité nationale.

Les autorités se servent aussi récemment du délit de sédition, datant de la domination coloniale britannique, pour emprisonner des manifestants et des militants. Le juge Ernest Lin a déclaré jeudi que pop  avait causé « un préjudice à la société » en exploitant sa popularité pour diffuser des messages anti-gouvernementaux, et l’a condamné à 26 mois de prison.

M. Yuen, âgé de 43 ans, a été arrêté en février 2022 et placé en détention provisoire depuis. Il a plaidé coupable le mois dernier. Dans sa décision, le juge a estimé que M. Yuen avait « attisé » le mécontentement public avec ses publications sur les réseaux sociaux, à des fins d’auto-promotion et de profit. Selon le juge, dans certains de ses messages, l’ex-chanteur se réjouissait de la mort d’un policier et ridiculisait un magistrat chargé des affaires de sécurité nationale.

L’ancienne star a également été accusée d’avoir monté avec sa femme une fausse histoire de manifestante de 19 ans inculpée pour sa participations aux émeutes afin de solliciter des dons. Selon les procureurs, M. Yuen avait ainsi blanchi près de 720.000 dollars de Hong Kong (92.000 USD).

Inquiétudes du Comité des droits de l’homme des Nations Unies

Depuis 2020, plus de 30 personnes ont été inculpées pour sédition, la plupart étant de simples citoyens. La loi couvre les actes, discours et publications aux « intentions séditieuses », comme notamment le fait d’encourager « le mécontentement ou la désaffection », promouvoir des  » sentiments malveillants » et inciter à la violence.

L’infraction est passible d’une peine maximale de deux ans de prison. Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a fait part de ses inquiétudes concernant  » l’interprétation trop large et l’application arbitraire » du délit de sédition et de la loi sur la sécurité imposée par Pékin. Les responsables de Hong Kong ont défendu une loi nécessaire au rétablissement de l’ordre et à la stabilité à la suite des troubles de 2019.

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