Un petit garçon prématuré, jugé condamné par les médecins, né avec un demi-cerveau, est aujourd’hui un heureux petit garçon de trois ans

« Il brise tous les obstacles »

Par Mariana Buendia
31 octobre 2021 15:38 Mis à jour: 31 octobre 2021 15:38

Un bébé prématuré né avec la moitié de son cerveau, jugé condamné par les médecins, est aujourd’hui, à 3 ans, un enfant heureux qui progresse dans son développement et continue à « déjouer tous les pronostics ».

Julieth Sogamoso, 25 ans, et Daniel Rueda, 31 ans, originaires de Bogota, en Colombie, sont les parents de Martin, un petit de 3 ans devenu leur inspiration et leur raison d’être.

Martin Rueda Sogamoso est né le 16 mars 2018. Cependant, son arrivée dans le monde n’a pas été facile. La grossesse de sa mère s’est d’abord déroulée sans problème, mais au bout de six mois, tout a changé de manière inattendue, explique la maman colombienne à Epoch Times.

Lors d’une visite médicale, les parents ont appris une nouvelle qui allait  bouleverser leur vie.

Avec l’aimable autorisation de Julieth Sogamoso/ @TinElGuerrero

« Au bout de six mois, ils nous ont dit que quelque chose n’allait pas, que le ventre de Julieth était trop petit », raconte le père dans une vidéo Youtube.

Après avoir effectué une échographie, le médecin leur a dit « qu’il ne pouvait pas très bien leur expliquer pourquoi » mais qu’une complication était survenue pendant la grossesse. Il les a envoyés immédiatement aux urgences. Sans comprendre ce qui lui arrivait, la maman a été admise à la maternité.

Martin est né ce jour-là, après 28 semaines de grossesse. Un petit garçon de 845 grammes, mesurant 35 centimètres et dont la santé était gravement compromise. Le petit était un très grand prématuré avec un risque élevé de crises d’épilepsie.

« Martin est né, Martin est né en pleurant », se souvient sa mère, qui ajoute que les bébés prématurés ne pleurent généralement pas à la naissance.

« Mon fils était comme la paume de ma main », déclare Julieth dans une interview accordée à Mauro Salazar.

Avec l’aimable autorisation de Julieth Sogamoso/ @TinElGuerrero

Cependant, son arrivée précoce n’était pas le seul problème. Son état de santé était si critique que pendant la première semaine de sa vie, sa mère recevait quotidiennement des informations sur les diverses complications dont souffrait son bébé.

« L’enfant a une anémie, l’enfant a une infection sanguine, l’enfant a des champignons dans les urines, l’enfant a la coqueluche, l’enfant a de l’eau dans les poumons », se souvient sa maman. « Tous les jours, c’était ainsi », se rappelle-t-elle.

En outre, après être né avec une hypoxie néonatale, il a eu une lésion cérébrale qui lui a fait perdre près de la moitié de son cerveau.

Mais la situation a atteint un point critique, un jour le pédiatre leur a dit : « Martin ne passera pas la journée, Martin va probablement mourir. »

« Faites ce que vous avez à faire, ce en quoi vous croyez, baptisez-le », a ajouté le médecin.

Mais à ce moment-là, la maman se souvient qu’elle a simplement « cessé d’écouter », décidant en son for intérieur que cela n’arriverait pas à son fils.

« A partir de ce moment-là, je n’ai plus jamais écouté. Il y avait d’un coté ce que les médecins disaient, et de l’autre ce que je voyais quand je regardais Martin. Martin bouge, Martin ouvre les yeux », raconte-t-elle.

Avec l’aimable autorisation de Julieth Sogamoso/ @TinElGuerrero

Sa foi en Dieu et le fait de voir son propre fils se battre encore pour vivre ont fait qu’elle n’a pas voulu reconnaître que la vie de Martin allait s’arrêter à ce moment-là.

« Dieu m’a toujours beaucoup aidé, il a toujours été avec moi, Dieu a toujours placé les personnes dont j’avais besoin quand je lui demandais quelque chose », explique-t-elle avec émotion.

« Je suis sortie, j’ai pleuré, je suis revenue et je me suis dit ‘si je commence à y croire, cela va se produire’. Je suis allée à la couveuse, j’ai commencé à lui lire des histoires, à chanter, de 9 heures du matin à 5-6 heures de l’après-midi. Ce jour-là, je ne lui ai pas dit au revoir, je lui ai dit, à demain, demain je te retrouverai. »

Et c’est ainsi que Martin a continué à se battre pour vivre. Sa mère raconte que c’est Martin qui lui a donné la force de « tenir debout » face à cette situation difficile et triste.

Elle se souvient du jour où un autre médecin lui a dit : « Il est très fort, vous ne savez pas à quel point il se débat dans cette couveuse ». Elle s’est donc dit : « Si le médecin me dit qu’il se bat, pourquoi ne le ferais-je pas ? »

Avec l’aimable autorisation de Julieth Sogamoso/ @TinElGuerrero

Dès lors, l’histoire s’est écrite différemment, car malgré le pronostic sur son développement, après ce diagnostic d’infirmité motrice cérébrale accompagnée d’une forte spasticité, Martin continue d’être un battant et de vivre à la surprise des médecins.

Toujours accompagné par la ténacité et la détermination de sa mère à vouloir le rendre heureux, en rejetant les « non » et en s’accrochant aux « oui », en frappant aux portes et en cherchant à rendre la vie de son fils la meilleure possible.

« Il brise tous les obstacles », affirme Julieth.

Aujourd’hui âgé de trois ans, Martin a réalisé des progrès que beaucoup de médecins n’auraient jamais imaginés. Cette mère partage désormais sur son compte Facebook « Tin El Guerrero » (Tin le guerrier) les moments où son petit garçon de 3 ans franchit de nouvelles étapes. Martin aime lire des histoires, il joue, il communique, mais il est surtout « un enfant heureux ».

« Dieu a placé beaucoup de personnes qui ont dit ‘oui' », même si elle sait que c’est « celui d’en haut » qui ouvre les portes pour que tout cela se produise.

Avec l’aimable autorisation de Julieth Sogamoso/ @TinElGuerrero

Et malgré les adversités, comme la pandémie, cette maman s’efforce de trouver des solutions pour y parvenir. Elle a trouvé du soutien auprès de divers thérapeutes et médecins qui lui ont permis d’apprendre à stimuler son fils.

La Fondation pour le développement infantile Cero a Tres en Colombie a été la première fondation à leur « ouvrir ses portes ». Elle a ensuite pris contact avec la fondation internationale mexicaine Instituto Nuevo Amanecer (Institut de la nouvelle aube), où elle a suivi des sessions de thérapie en ligne.

C’est ainsi que cette mère déterminée, ainsi que son mari, sont devenus les thérapeutes attitrés de leur fils.

Avec l’aimable autorisation de Julieth Sogamoso/ @TinElGuerrero

« Croyez en vos enfants, croyez au potentiel qu’ils ont. Soyez heureux de ce que vous pouvez réaliser », affirme-t-elle à tous les parents qui pourraient se trouver dans une situation similaire.

La toute dernière réalisation de la famille a été de le traiter avec des cellules souches. Le Dr Andrés Felipe Torres et son équipe ont fait don de ce traitement à une organisation colombienne appelée Cell Regeneration Medical Organization (Organisation médicale pour la régénération cellulaire).

« Le traitement est sur le point de prendre fin », et elle explique que le plus important, est de « croire à ce que vous faites ».

« Quand j’ai commencé à faire des recherches, on m’a dit, non, ça ne marcherait pas… Si vous croyez que c’est possible, rendez-le possible », a-t-elle déclaré à propos de ce traitement inédit.

« Nous avons frappé aux portes, ils nous ont fait don de ce traitement. J’y ai cru », explique-t-elle.

« Depuis la première implantation, il est très attentif. Maintenant il vous regarde, ses capacités motrices se sont améliorées. Il avait une spasticité très marquée, maintenant sa mobilité s’est beaucoup améliorée. Son langage a commencé à évoluer, il a commencé à dire des mots », poursuit la mère.

Et une fois de plus, les médecins sont surpris et continuent de prendre en exemple ce petit guerrier qui, grâce à ses parents déterminés, avance sur le chemin de la vie avec joie et amour.

Avec l’aimable autorisation de Julieth Sogamoso/ @TinElGuerrero

« Martin est ce qui pouvait m’arriver de mieux dans la vie. Je ne m’y attendais pas. Il est la meilleure chose qui me soit arrivée, il est la force qui me fait avancer. C’est pour lui que je me lève tous les jours », affirme Julieth.

« Dieu nous a donné la force et tout ce qui était nécessaire. » 


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