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Un rapport de l’Inserm préconise de taxer l’alcool pour limiter la consommation des plus jeunes

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Photo: KENZO TRIBOUILLARD/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Face aux risques pour la santé liés à la consommation d’alcool, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) propose d’instaurer un prix minimum pour limiter la consommation des plus jeunes, notamment.
Après 3 ans de recherche, les chercheurs de l’INSERM ont pu annoncer, dans un rapport présenté le 4 juin dernier, le chiffre de 43 millions de Français consommateurs d’alcool.
Parmi ces consommateurs, 30 % présentent des risques de santé ponctuels ou chroniques et on déplore 41 000 morts chaque année, pour un coût social estimé à 118 milliards d’euros, l’alcool étant le premier facteur d’hospitalisation en France.
Ce coût social « se compose principalement de coûts liés à la mortalité (66 milliards d’euros) et à la morbidité (39 milliards d’euros) attribuables ».
L’INSERM précise ainsi que la France est le pays européen présentant le plus fort taux de mortalité dû à l’alcool, 11 % des décès pour les hommes et 4 % pour les femmes de 15 ans et plus.
Pourtant, avec 12,6 l d’alcool par an et par habitant, la France se classe en 8e position des pays européens les plus consommateurs d’alcool, derrière la Bulgarie, la Lettonie, l’Irlande, l’Allemagne, la République tchèque, la tête du classement revenant à la Lituanie…

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Les chercheurs de l’INSERM rappellent ainsi que « l’alcool est une drogue, une molécule cancérigène et toxique pour de nombreux organes dont la toxicité est relayée en partie par son métabolite, l’acétaldéhyde. Sa consommation est responsable directement ou indirectement d’une soixantaine de maladies ».
Face à l’alcool qui « ne rapporte rien », des préconisations
Ils sont aussi catégoriques : « L’alcool ne rapporte rien à l’État, il ampute les finances publiques. »
Aussi, afin de diminuer l’attractivité de l’alcool, notamment auprès des plus jeunes, l’organisme recommande ainsi de renforcer la loi « Evin », datant de 1991 et visant à encadrer la lutte contre les dommages liés à l’alcool (et au tabac). Ce renforcement viserait à « interdire la publicité sur internet, dans l’espace public » de l’alcool, « augmenter son prix », soit en émettant une taxation par gramme d’alcool ou en instaurant un prix minimum.

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L’INSERM préconise aussi de mieux « contrôler son accès aux mineurs » et de « réduire sa disponibilité » en diminuant les plages horaires de vente ou le nombre de commerces et de licences.
Afin de sensibiliser chacun aux risques de l’alcool, des messages de prévention « destinés à l’ensemble de la population, compréhensibles, spécifiques et faciles à mettre en application et déclinés pour permettre leur diffusion numérique » devraient être diffusés.
Ces campagnes de prévention seraient « complétées par une stratégie de dépistage systématique d’une consommation d’alcool à risque afin de permettre, si nécessaire, une prise en charge adaptée ».