Une association sauve des galgos, ces lévriers suppliciés par des chasseurs espagnols

13 février 2019 09:42 Mis à jour: 11 juillet 2019 01:42

En Espagne, la chasse au lièvre avec des lévriers est une tradition ancestrale. Chaque chasseur élève ses lévriers pour les utiliser, au même titre qu’un outil de chasse.

D’après 20 minutes, quand la fin de la saison de la chasse en Espagne se termine, ce sont des milliers de chiens qui sont condamnés au martyre. Comme chaque année, ces lévriers espagnols – les galgos – sont sacrifiés, abandonnés, tués par pendaison ou encore brûlés vifs et mutilés…

En Haute-Garonne, l’association « Galgos sans famille » les rapatrie, les soigne, et leur trouve un nouveau foyer.

Au mois de février, la chasse au lièvre se termine et le calvaire de ses braves chiens reste méconnu. « Il est lié à une tradition ancestrale qui touche à la fierté des chasseurs. Si le chien a été mauvais, il doit être puni en proportion pour racheter l’honneur de son maître », déclare Guy Dedieu, président de l’association Galgos sans famille.

Les plus chanceux sont abandonnés alors que les autres sont torturés. « On les mutile, on les frappe, parfois on leur injecte des seringues d’eau de Javel », souligne sa femme, Martine Dedieu.

« Le lévrier est tout au long de sa courte vie mal nourri et maltraité pour soi-disant stimuler sa motivation derrière le lièvre. Il est de coutume ensuite de le « remercier » à l’âge de deux ou trois ans. S’il a bien chassé, sa mort est rapide. Dans le cas contraire, afin de laver l’honneur du Galguero, il est torturé. Plus il souffre meilleur sera le prochain galgo ! », explique Guy Dedieu, à Recherches & ressources & Entraides.

L’association Galgos sans famille est en lien avec six refuges espagnols. Elle se donne pour mission de transférer, soigner et faire adopter les chiens martyrs des galgueros espagnols qui pratiquent la chasse au lièvre sans fusil.

Près de 50 000 galgos sont abandonnés chaque année en février, dont 20 % sont torturés, selon des associations. D’autres sont récupérés par la Garde civile et portés dans les perreras, des fourrières insalubres où ils seront gazés au bout de 14 jours, la période légale d’attente.

En 2018, Galgos sans famille a permis de rapatrier et de donner à l’adoption (moyennant 260 euros de frais, notamment vétérinaires) près de 180 chiens.

« Ils sont considérés comme de simples outils, même s’il est depuis peu interdit de les entraîner en les tirant derrière des voitures », précise Guy Dedieu, mais les mentalités changent car « la jeune génération » commence à s’affliger en Espagne, déclare-t-il.

Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires

VIDÉO RECOMMANDÉE :

« Brigitte Bardot annonce qu’elle sera sur la liste du Parti animaliste aux élections européennes

 

 

 

 

 

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.