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Guillaume Kasbarian

« Une balle pour cet homme svp » : Guillaume Kasbarian, l’auteur de la loi « antisquat », victime de menaces de mort

L’ancien ministre du Logement et député Renaissance, Guillaume Kasbarian, a déposé plainte après avoir reçu une série de messages haineux en ligne, en réaction à sa loi « antisquat ». 

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Le député Guillaume Kasbarian, membre de l'Ensemble pour la République, à l'Assemblée nationale à Paris, le 12 novembre 2025.

Photo: de THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Depuis plusieurs jours, Guillaume Kasbarian subit une avalanche de menaces, allant des violences physiques jusqu’aux appels au meurtre. Selon Le Figaro, le député Renaissance d’Eure-et-Loir et ancien ministre du Logement en a recensé plus de vingt-cinq, dont une dizaine de menaces de mort explicites et une quinzaine de menaces physiques, reçues sur les réseaux sociaux et par courriel. Il a décidé de déposer plainte ce lundi 10 novembre.

Une flambée de haine après ses déclarations 

Les propos à son encontre sont d’une rare violence : « On devrait l’exécuter direct », « Une balle pour cet homme svp », « Tu mérites tellement de caner dans un caniveau », ou encore « Guillotine ! ». Le député a de surcroît reçu un nombre incalculable d’insultes et de diffamations. Ces attaques se multiplient depuis qu’il s’est publiquement félicité du doublement des expulsions locatives en 2024, facilitées par sa loi dite « antisquat ».  
Le 1er novembre dernier sur X, le député macroniste a en effet déclaré assumer « ce record d’expulsions ». « La meilleure des préventions, c’est de payer son loyer. Ce n’est ni aux propriétaires ni aux contribuables d’assumer le coût des impayés. On devrait même aller plus loin dans le respect de la propriété privée et la rapidité des expulsions », a-t-il ajouté.   
Près de 25.000 ménages ont été concernés par ces expulsions en 2024, selon les chiffres du ministère du Logement publiés en mai dernier, relayés par Le Monde. Cela représente une hausse de 29 % par rapport à 2023, et de plus de 50 % depuis 2019.  

« Il n’y avait encore jamais eu d’épisodes aussi violents » 

« En huit ans de mandat, j’ai déjà eu des épisodes de ce genre, notamment lors de ma loi anti-squat où ma permanence parlementaire avait été taguée et où un compte X s’était fait renommer « Il faut tuer Guillaume Kasbarian » », a confié Guillaume Kasbarian au Figaro, précisant cependant qu’« il n’y avait encore jamais eu d’épisodes aussi violents ».  
Réagissant à la vague d’hostilité, Guillaume Kasbarian a écrit sur X ce 10 novembre : « Aucune menace ne m’empêchera jamais d’exprimer mes idées, de protéger la propriété privée et de défendre la liberté. » Il a ajouté : « Je sais que vous êtes nombreux à partager ces convictions. Nous ne lâcherons rien. » 

De nombreux soutiens 

Son message a suscité un élan de solidarité, notamment de la part de l’ancienne porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, et du député Philippe Juvin, selon BFMTV. Le ministre du Logement, Vincent Jeanbrun, lui a également apporté son « soutien ». La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a salué l’élu d’un « Forza ! ».  
Christelle Morançais, la présidente Horizons des Pays de la Loire, a quant à elle rappelé sur X ce 10 novembre que « s’attaquer au fléau des squats, c’est défendre un principe fondamental de notre démocratie : le respect de la propriété privée ». « La propriété privée n’est pas un privilège : c’est un pilier de la République. La remettre en cause, c’est fragiliser la confiance, l’effort, le travail, et le sentiment de justice. Nous devons protéger les propriétaires, accélérer les procédures, et ne plus laisser prospérer l’impunité », a-t-elle ajouté. Apportant tout son soutien à l’élu « face aux menaces ignobles qu’il subit », elle a conclu : « Refusons les intimidations, la violence et la haine. » 
« Pour avoir affronté des totems du socialisme mental, l’ancien ministre du Logement Guillaume Kasbarian est pris pour cible par l’extrême gauche antifa. Ces menaces de mort sont inacceptables, et j’espère que leurs auteurs seront très sévèrement punis », a de son côté tweeté l’eurodéputée Marion Maréchal ce lundi.  

« Je ne veux pas être dans la victimisation » 

En revanche, les prises de position de Guillaume Kasbarian attisent les réactions hostiles d’une partie de la gauche. Une élue écologiste estime que ses discours sont « inspirés de l’extrême droite ultralibérale ».  
« Dès que je tweete, ça déclenche en général chez des responsables politiques de LFI des réactions épidermiques très fortes. Et je pense que des meutes qui les suivent ou les entourent se sentent autorisées à aller un cran plus loin. Cet emballement mène à des insultes ou des menaces », a déploré le père de la loi « antisquat » adoptée en 2023. Et de conclure dans les colonnes du Figaro : « Je ne veux pas être dans la victimisation. Tout cela n’altère en rien ma détermination. »