Une «première mondiale»: un collectif réinstalle des cabines téléphoniques à Grenoble

Illustration.
Photo: PASCAL PAVANI/AFP via Getty Images
Depuis que les téléphones portables ont vu le jour, les cabines téléphoniques, elles, se sont raréfiées, au point de disparaître presque totalement. À Grenoble, un collectif a décidé d’en réhabiliter une vingtaine.
Environ 300.000 cabines téléphoniques étaient disséminées dans toute la France, avant l’arrivée du téléphone portable, qui a tout doucement contribué à leur disparition. L’agglomération de Grenoble en comptait 450. Grâce au collectif l’Oirct (Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques), elles refleurissent timidement dans la préfecture de l’Isère.
« On dit que c’est le début de la remontada des cabines »
Selon l’Oirct, l’initiative est une « première mondiale ». Pour le moment, seules deux cabines ont vu le jour dans le centre-ville grenoblois, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. L’une se trouve depuis fin mars dans le parc Marliave, et l’autre au croisement de la traverse des îles et de la rue Docteur Hermitte, dans le quartier Berriat. L’Oirct précise qu’elles sont utilisées « plusieurs dizaines de fois par jour par divers utilisateurs ».
« On dit que c’est le début de la remontada des cabines », explique Vincent, l’un des membres de l’Oirct, à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. « Notre combat est d’essayer d’en réinstaller, de nos propres moyens, de manière sauvage ou en essayant de convaincre les autorités municipales », ajoute-t-il.
« Symbole de refus de la numérisation et de la digitalisation à outrance »
Selon Vincent, « les cabines sont avant tout un symbole de refus de la numérisation et de la digitalisation à outrance ». Il souligne qu’il « n’en reste plus aucune en fonctionnement, ou quelques-unes dans des endroits perdus », et qu’aujourd’hui, « nous sommes de plus en plus obligés d’avoir un portable, qui plus est un smartphone ».
Ces téléphones fixes publics – disponible 24 heures sur 24 et fonctionnant sur batterie avec une carte SIM – permettent ainsi d’appeler gratuitement vers les numéros non-surtaxés. Ce projet, qui prévoit d’en réinstaller 22 dans l’agglomération, pourrait bien faire des émules. « Suite à l’écho médiatique, plusieurs individus et collectifs nous ont fait part de leur envie de faire de même dans divers coins de France », se réjouit en effet l’Observatoire.
***
Chers lecteurs,
Abonnez-vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter
Abonnez-vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter

Articles actuels de l’auteur









