Une victime de la persécution perpétrée par le PCC a été sommée de « contribuer » au programme de prélèvement d’organes de Pékin

Par Cindy Li
20 juillet 2023 08:26 Mis à jour: 20 juillet 2023 15:14

Une pratiquante du Falun Gong a raconté l’expérience effrayante qu’elle a vécue lorsqu’elle a été la cible des autorités communistes chinoises pour un prélèvement d’organes à vif, que ses geôliers considéraient comme une contribution au bien-être de la nation.

Un soir, peu après mon arrivée au centre de lavage de cerveau de Mishan, Li Lijun, le directeur du centre de lavage de cerveau de Jixi, s’est assis dans un coin après le dîner pour me dire, dans la pénombre : « Tu devrais apporter ta contribution à la nation », a raconté Wei Jun, une pratiquante chinoise du Falun Gong qui a quitté la Chine il y a tout juste un mois, lors d’un rassemblement à Sydney le 14 juillet.

Plus tard, il m’a dit : « Il y a des médecins de l’hôpital qui coopèrent avec nous, pour des contrôles médicaux de vos corps. Ils veulent savoir si vos indicateurs physiques répondent aux normes requises pour les prélèvements d’organes sur des personnes vivantes. »

Une autre nuit, un homme qui ressemblait à un boucher – et qui s’est avéré être le directeur du bureau 610 de Mishan, Yu Xiaofeng – s’est tenu devant moi, m’a regardé fixement pour me dire : « Tes yeux sont parfaits [pour être prélevés] ».

Wei Jun, qui a récemment fui la province de Heilongjiang en Chine, a pris la parole lors d’un rassemblement sur la place Martin, à Sydney, le 14 juillet 2023.

Le Falun Gong, également appelé Falun Dafa, est une pratique spirituelle bouddhiste qui repose sur les principes : « Vérité, Compassion, Tolérance ». Il a été présenté pour la première fois au public en Chine en 1992. En raison de ses bienfaits pour la santé mentale et physique, cette pratique a attiré entre 70 et 100 millions de personnes en Chine jusqu’en 1999, selon les estimations établies par le gouvernement chinois.

Le 20 juillet 1999, craignant la popularité du Falun Gong comme idéologie indépendante, l’ancien dirigeant du PCC, Jiang Zemin, a lancé une persécution contre ses membres. Selon Minghui.org, un site web qui répertorie l’ensemble des victimes de la persécution, 4974 pratiquants du Falun Gong ont été tués jusqu’au mois de juin 2023.

L’un des crimes les plus horribles commis par le PCC à l’encontre des pratiquants en Chine est le prélèvement forcé d’organes, qui se poursuit selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale chargée d’enquêter sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG), publié en avril, qui indique qu’il existe toujours des centres de donneurs vivants en Chine et que le délai d’attente pour les organes est toujours très court.

Le rapport fait suite à l’enquête menée en 2019 par un tribunal international et indépendant (China Tribunal) composé de sept membres, qui a conclu « à l’unanimité et au-delà de tout doute raisonnable qu’en Chine, le prélèvement forcé d’organes sur des prisonniers de conscience a été pratiqué pendant une longue période et qu’il a touché un très grand nombre de victimes ».

Mme Wei, qui s’exprimait lors d’un rassemblement commémorant le 24e anniversaire de la résistance pacifique menée par les pratiquants du Falun Gong contre la persécution du Parti communiste chinois (PCC), a souligné qu’elle n’avait jamais regretté d’avoir pratiqué le Falun Dafa, malgré les épreuves pénibles qu’elle a traversées et les tortures de toutes sortes qu’elle a subies.

« Au contraire, c’est précisément en pratiquant le Fa de Bouddha que j’ai eu le courage de lutter pacifiquement contre le régime le plus maléfique de l’histoire de l’humanité. Je suis encore capable de me tenir ici aujourd’hui en dépit des innombrables tortures inhumaines qui m’ont été infligées. »

Le monde commence à agir contre le trafic d’organes en Chine

« Le monde est de plus en plus conscient du crime contre l’humanité commis par le PCC, à savoir le prélèvement d’organes sur des personnes vivantes. Outre la condamnation morale, de nombreux pays ont commencé à adopter des lois », a déclaré le Dr Wang Zhiyuan, président et porte-parole de la WOIPFG, au journal Epoch Times.

Les pratiquants du Falun Gong reconstituent le prélèvement forcé d’organes des prisonniers de conscience par le régime chinois lors d’une manifestation à Vienne, en Autriche, le 1er octobre 2018. (Joe Klamar/AFP via Getty Images)

Le gouvernement fédéral australien en fait partie : en juin, le sénateur Dean Smith a proposé le Migration Amendment (Overseas Organ Transplants Disclosure and Other Measures) Bill 2023 pour aider à lutter contre le prélèvement forcé d’organes opéré par le PCC.

Le projet de loi a fait l’objet d’une deuxième lecture au Parlement, c’est-à-dire l’étape précédant le vote des représentants parlementaires.

Les Australiens sont consternés par cette pratique

Pour les Australiens, les prélèvements d’organes pratiqués par Pékin sont une véritable horreur.

Sophie York, avocate, conférencière universitaire et auteure, a décrit le crime de prélèvement d’organes comme « dépassant toute imagination par son horrible cruauté ».

« Depuis quand le désir de contrôle et le souci d’efficacité justifient-ils la destruction des droits de l’homme garantis par le droit naturel ? Depuis quand ? »

Sophie York, avocate, professeure de droit à l’université et auteure, s’exprime lors d’un rassemblement à Sydney le 14 juillet. (Wade Zhong/Epoch Times)

Paul Folley, directeur général de TFP (Tradition, Family, and Property) en Australie, a quant à lui évoqué ce qui est arrivé à la population juive en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale.

« Aujourd’hui, après toutes ces années, ce [génocide] se reproduit, et non seulement il se reproduit, mais il se reproduit sous notre nez », a fait valoir M. Folley. « Les Occidentaux ne prennent pas position comme ils le devraient, et ce pour une raison simple : la Chine est un excellent partenaire commercial ».

Paul Folley, directeur général de TFP Australie, s’exprime lors d’un rassemblement à Sydney le 14 juillet. (Wade Zhong/Epoch Times)

Andrew Wilson, ancien maire de Parramatta, a dit respecter ses amis qui pratiquent le Falun Gong parce qu’ils ne se sont pas laissés entraîner par ceux qui les persécutent.

« Vous ne les laissez pas vous détourner de votre chemin. Vous ne les laissez pas vous conduire à la misère, à la colère et à la haine. »

M. Wilson pense que les pratiquants de Falun Dafa remporteront bientôt une victoire.

« Je crois que vous êtes en train de gagner. Je crois que vous allez gagner. Je crois que la Chine se libérera et je vous demande de vous préparer en conséquence. Tout doit être prêt pour ce jour-là, car il arrive à grands pas. »

Andrew Wilson, ancien maire de Parramatta, s’exprime lors d’un rassemblement à Sydney le 14 juillet. (Wade Zhong/Epoch Times)

Parmi les autres intervenants figuraient Feng Chongyi, professeur associé d’études chinoises à l’université de technologie de Sydney, Sreeni Pillamarri, conseillère municipale de Hornsby Shire, et Indu Harikrishna, président du Sydney Community Group, l’un des plus grands groupes communautaires de Sydney.

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