Var : Brigitte Bardot demande au préfet une « année blanche » de la chasse à la suite du terrible incendie

Par Emmanuelle Bourdy
23 août 2021 08:31 Mis à jour: 23 août 2021 08:31

Brigitte Bardot estime qu’à la suite de l’incendie, qui a détruit plus de 7 000 hectares de végétation (forêts, vignes, garrigue) dans le département du Var, « la nature a besoin de respirer et les animaux, d’une trêve ». Dans un courrier adressé au préfet du Var ce vendredi, l’ancienne actrice a expliqué les raisons de sa demande.

Éviter « un autre désastre »

Avec la saison de la chasse, qui doit débuter le 12 septembre prochain dans le Var, Brigitte Bardot veut éviter « un autre désastre », ainsi que le rapporte France info. En effet, l’incendie qui a détruit 7 100 hectares de forêt, de vignes et de garrigues depuis le 16 août dernier a de ce fait décimé « l’habitat naturel des animaux », souligne l’icône des années 50. Elle ajoute que « ceux qui n’ont pas été pris au piège des flammes seront nombreux à périr par manque de nourriture », les flammes ayant notamment dévasté près de la moitié de la réserve nationale naturelle de la plaine des Maures, qui était un havre de biodiversité situé au nord de Toulon, souligne Le Parisien.

La Fondation Brigitte Bardot a donc adressé un courrier au préfet du Var, ce vendredi 20 août, réclamant de « surseoir à l’ouverture de la chasse » et proposant une « année blanche ». « Il serait criminel, d’une lâcheté absolue, d’autoriser les chasseurs à traquer et abattre les survivants de ce drame », plaide encore la défenderesse de la cause animale dans ce courrier, considérant que « c’est une question de bon sens, la nature a besoin de respirer et les animaux d’une trêve, il faut arrêter cette course folle vers la destruction. »

Cet incendie est une véritable catastrophe écologique qui met gravement en péril l’écosystème de la région. Jean-Louis Pestour, responsable national incendies de forêts à l’Office national des forêts, a déclaré au micro de RTL qu’il faudra « beaucoup de temps avant que l’ensemble du secteur reverdisse ». Il estime en effet que cela pourrait prendre « entre 30 et 40 ans avant de retrouver le même écosystème ».

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