Manifestations contre la loi de « sécurité globale », des casseurs sont filmés par France 3… en floutant leurs visages

Par Emmanuelle Bourdy
2 décembre 2020 05:58 Mis à jour: 2 décembre 2020 05:58

Alors que la polémique sur l’article 24 du projet de loi « sécurité globale » fait rage en France, de nombreuses manifestations se déroulent depuis plusieurs jours pour protester contre cet article, jugé liberticide. France 3 Aquitaine a diffusé des images montrant les actes de vandalisme de casseurs qui ont opéré en marge de la manifestation qui s’est déroulée à Bordeaux ce week-end. Or, ces images ont provoqué un tollé lorsque France 3 a flouté le visage des manifestants violents.

En ce moment, le texte le plus controversé de cette loi de « sécurité globale » est l’article 24, qui prévoit une sanction d’un an de prison et 45 000 € d’amende pour la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » des forces de l’ordre en intervention quand elle porte manifestement « atteinte » à leur « intégrité physique ou psychique ».

Si la mesure est approuvée par les syndicats policiers, elle suscite en revanche une vague de protestations à gauche et chez les défenseurs des libertés publiques, notamment chez de nombreux journalistes qui y ont vu « une atteinte disproportionnée » à la liberté d’informer et le signe d’une dérive autoritaire du gouvernement.

Dans ce contexte tendu, France 3 Aquitaine a diffusé des images de casseurs qui détruisent des magasins sur leur passage et mettent le feu à des poubelles. Ces actes ont été filmés après la manifestation qui s’est déroulée samedi dernier à Bordeaux. Sur ces images, bien que l’on voie très clairement les manifestants commettre leurs actes répréhensibles, France 3 a flouté leurs visages.

Immédiatement, les réactions ont afflué sur les réseaux sociaux. « Pourquoi flouter le visage de ces ordures de casseurs ? » se sont interrogés de nombreux internautes. « Je suis choqué par ces images ! La manifestation est un droit, oui, mais sûrement pas de cette manière, c’est inadmissible. De plus, en période de pandémie, je n’y comprends plus rien, le monde a besoin d’apaisement et vite, mare de voir autant de haine ! STOP », a déclaré un autre.

D’autres internautes ont évidemment profité de tels images pour ironiser la situation en demandant si les casseurs n’étaient pas des policiers. France 3 a également été accusé par certains internautes d’être « complices » de ces agissements. « Quand s’arrêtera votre complicité avec ces terroristes alors que vous refusez le floutage à nos forces de l’ordre ? » s’est demandé un internaute.

D’autres encore sont outrés que ces casseurs puissent agir impunément, se demandant où étaient les forces de l’ordre à ce moment-là. Gilles-William Golnadel s’est également insurgé. « Mieux que tout : l’audiovisuel de service public, vent debout contre le floutage des visages des policiers,  floute le visage des casseurs d’extrême-gauche, histoire de leur éviter des histoires. On touche le fond ! » a asséné l’avocat franco-israélien.

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