Yvelines : il arnaquait les impôts depuis trois ans grâce à une combine particulièrement simple

Par Paul Tourège
3 juillet 2020 19:51 Mis à jour: 3 juillet 2020 19:51

Âgé de 50 ans, le suspect disposait de trois passeports établis sous trois identités différentes utilisés en France, au Portugal et au Sénégal. Déjà connu de la justice, il a été condamné trois fois depuis 2010.

Le vendredi 26 juin, trois personnes – un couple et leur acolyte – ont été mises en examen pour escroquerie et blanchiment en bande organisée par le parquet de Versailles.

Le couple a été placé en détention provisoire, tandis que le troisième larron a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, rapportent les journalistes du Parisien.

L’affaire commence il y a plusieurs mois. Une femme se rend au centre des impôts et raconte qu’un individu lui a forcé la main afin qu’elle lui prête son nom pour qu’il obtienne un crédit d’impôts.

Les services fiscaux alertent le parquet de Versailles, qui ouvre une enquête et saisit la Police judiciaire (PJ).

Les agents s’intéressent à un homme de 50 ans prénommé Murato. Si ce dernier affirme être Portugais, les enquêteurs découvriront à son domicile trois passeports établis sous trois identités différentes et utilisés en France, au Portugal ainsi qu’au Sénégal.

Condamné par trois fois depuis 2010, notamment pour faux, le quinquagénaire réside à Achères avec une jeune femme qu’il présente comme sa fille. Il s’agit en réalité de sa compagne.

Employée dans une blanchisserie, celle-ci élève également les deux enfants du couple, âgés de 4 et 7 ans. Selon Le Parisien, elle se serait servie d’une fausse identité afin d’obtenir un titre de séjour en France.

Un peu plus de 100 000 euros soutirés aux services fiscaux

La méthode mise au point par l’aigrefin pour escroquer les services fiscaux est relativement simple. Il demande, en son nom, mais aussi au nom de sa compagne et de ceux de plusieurs autres contribuables, des crédits d’impôts qui reposent sur de fausses déclarations de garde d’enfant ou de réalisation de travaux à leur domicile.

Après avoir reçu des justificatifs frauduleux, l’administration verse alors les sommes correspondant aux crédits d’impôts demandés. Depuis 2016, les sommes soutirées aux services fiscaux s’élèveraient à un peu plus de 100 000 euros.

Le quinquagénaire encaissait la totalité de l’argent demandé en son nom et seulement la moitié des sommes versées aux femmes qu’il avait convaincues de participer à la combine. Le mis en cause transférait ensuite les fonds sur des comptes détenus à l’étranger.

Pendant son audition par les enquêteurs de la PJ de Versailles, le principal suspect a reconnu les faits qui lui étaient reprochés, tout en tentant de minimiser son rôle. Il a notamment assuré qu’il travaillait pour le compte de deux autres personnes qui lui présentait des individus susceptibles de servir de prête-noms.

La compagne du quinquagénaire a déclaré qu’elle n’était pas au courant des opérations frauduleuses, affirmant qu’un tiers était responsable de toutes ces affaires.

Les enquêteurs vont désormais tenter d’établir si un ou plusieurs commanditaires se cachent en effet derrière le couple ou si, au contraire, la responsabilité pleine et entière des escroqueries peut leur être imputée.

 

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