Zimbabwe: le vice-président victime d’un empoisonnement par la femme du président ?

4 novembre 2017 18:35 Mis à jour: 4 novembre 2017 18:36

Le président zimbabwéen Robert Mugabe, 93 ans, a laissé entendre samedi qu’il pourrait démettre de ses fonctions le vice-président Emmerson Mnangagwa, qui est vu comme un de ses successeurs potentiels, au centre d’une controverse avec l’épouse du chef d’État, Grace Mugabe. Son crime est d’avoir laissé entendre qu’il avait été victime d’une tentative d’empoisonnement de la part de la Première Dame, qui elle-même vise la présidence.

Emmerson Mnangagwa, 75 ans, surnommé « le crocodile », avait déjà perdu début octobre son portefeuille de ministre de la Justice.

Il avait toutefois été maintenu à la vice-présidence, dont il occupe un des deux postes depuis 2014. Il était considéré depuis cette date comme un des dauphins potentiels de M. Mugabe, qui dirige le Zimbabwe d’une main de fer depuis son indépendance en 1980.

« Nous sommes insultés au nom de Mnangagwa. Aurai-je fait une erreur en le nommant vice-président ? », a demandé Robert Mugabe, au cours d’un rassemblement public dans la ville de Bulawayo.

« Si c’est le cas, dites le moi et je vais le remplacer dès demain. Nous n’avons peur de personne », a-t-il ajouté, alors qu’Emmerson Mnangagwa se trouvait à ses côtés.

Un peu plus tôt, des participants à la réunion publique avaient hué Grace Mugabe, 52 ans, qui dirige la branche féminine du parti de son mari et fait partie des candidats potentiels à sa succession.

M. Mnangagwa a essuyé ces dernières semaines les vives critiques de proches du président, dont la première dame, Grace Mugabe, qui lui ont reproché de prétendre avoir été victime en août d’une tentative d’empoisonnement.

Ses partisans ont suggéré que cette tentative avait été ourdie par Mme Mugabe, qui l’a très vigoureusement démenti.

Robert Mugabe a déjà annoncé qu’il briguerait un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle de 2018.

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