À 94 ans, Raymonde ferme sa boutique d’antiquité du vieux Dinan: «Partager ma passion que mon père m’a transmise a été un véritable plaisir»

Par Nathalie Dieul
27 juillet 2022 15:22 Mis à jour: 27 juillet 2022 15:22

La boutique Antiquités des Cordeliers, qui existe depuis 97 ans dans le vieux Dinan (Côtes‑d’Armor) vient de fermer ses portes. Maintenant âgée de 94 ans, Raymonde Lossois‑Guigo a décidé de fermer le commerce qui a vu passer trois générations.

Le magasin d’antiquités de la place des Cordeliers est sans aucun doute l’un des plus anciens commerces de Dinan, note Ouest‑France. Sa petite clochette qui annonce l’arrivée d’un visiteur passant sa porte d’entrée va désormais rester muette après près d’un siècle d’activité.

C’est le père de Raymonde Lossois‑Guigo qui a démarré le commerce en 1925, d’abord rue de la Boulangerie avant de l’installer place des Cordeliers. Lorsqu’il a eu 77 ans, il a laissé ses deux filles le reprendre. L’une d’elle est Raymonde Lossois‑Guigo, raconte Le Petit Bleu. Elle a grandi dans un milieu d’antiquaires, ses deux oncles exerçant eux aussi ce métier à Granville et à Saint‑Brieuc.

Des milliers d’objets vendus en 97 ans

Les premières inscriptions du registre de police du magasin remontent au mois de mai 1925. Une soupière et un tabouret ont par exemple été vendus pour la somme de 35 Francs le 29 mai 1925.

Le fils de la nonagénaire, Gilles Lossois, détaille une liste d’objets qui ont été vendus ici au fil des années : « Bougeoirs, pots en étain, moules en cuivre, chandeliers, porcelaine de Chine et du Japon, vases en porcelaine de Paris, lanternes, lampes en opaline, fauteuils, armoires, commodes, guéridons, secrétaires, bonnetières, lustres, sulfures, miroirs, cadres, tableaux, gravures, livres, horloges, statues en bronze, sabres, épées, montres, instruments de musique, boites à gants, automates, bénitiers, services de table, lits. »

Une passion transmise par son père

Passionnée par son métier, Raymonde a eu du plaisir à l’exercer pendant 45 ans. « Partager avec tous ceux qui sont entrés dans la boutique ma passion que mon père m’a transmise a été un véritable plaisir », assure‑t‑elle.

« C’est un métier qui exige une grande curiosité et où l’expérience joue beaucoup pour dénicher les objets rares dans les salles de ventes, les brocantes », ajoute l’antiquaire.

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