Donald Trump désigne le fentanyl comme arme de destruction massive
Le décret présidentiel a été publié lors d’une cérémonie honorant des militaires pour leur contribution à la sécurisation de la frontière.
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Marcy et Miguel Mendoza (à dr.), qui ont perdu leur fils de 10 ans, Nathaniel Mendoza, à cause du fentanyl, assistent à la quatrième Journée nationale annuelle de prévention et de sensibilisation au fentanyl, à New York, le 21 août 2025.
Le président Donald Trump a signé un décret désignant le fentanyl comme arme de destruction massive, lors d’une cérémonie de remise de médailles à 13 militaires décorés de la Mexican Border Defense Medal.
Sur fond d’hommage aux efforts des militaires pour sécuriser la frontière, M. Trump a redoublé d’efforts dans sa campagne pour verrouiller la frontière sud et stopper l’afflux de fentanyl dans le pays.
Le président a affirmé qu’il ne faisait aucun doute que les adversaires des États‑Unis acheminent du fentanyl vers le territoire américain, en partie parce qu’ils veulent tuer des Américains.
« Ils essaient d’abrutir notre pays par la drogue », a déclaré M. Trump à propos des responsables de la crise du fentanyl.
« On peut regarder à travers l’histoire. Regardez la Chine lorsqu’elle était saturée de drogues ; elle souffrait énormément, et d’autres ont pu la dominer. »
« Aucune bombe ne fait ce que cela est en train de faire », a‑t‑il ajouté. « Deux cent mille à 300.000 personnes meurent chaque année, à notre connaissance. »
M. Trump a indiqué que la quantité de fentanyl traversant la frontière avait diminué de 50 %, notant que la Chine coopère avec les États‑Unis pour réduire la contrebande, en appliquant les engagements pris dans le cadre des accords commerciaux relatifs au fentanyl. Cependant, la plupart des précurseurs chimiques du fentanyl, utilisés pour fabriquer cette drogue mortelle, sont produits en Chine.
Pour prouver que des progrès sont réalisés, M. Trump a mis en avant une saisie de fentanyl en mai au Nouveau‑Mexique, présentée comme la plus importante de l’histoire des États‑Unis, lors de laquelle les autorités ont saisi près de 3 millions de comprimés de fentanyl.
Cette saisie, estimée à plusieurs milliards de dollars, s’inscrivait dans le cadre d’une enquête d’un mois qui a conduit à l’arrestation de 16 personnes ainsi qu’à la confiscation d’espèces, d’armes à feu et de véhicules de luxe dans plusieurs États.
L’opération a été considérée comme un revers majeur pour le cartel de Sinaloa, désigné par M. Trump comme organisation terroriste étrangère et identifié comme l’un des principaux groupes qui font passer du fentanyl à travers la frontière entre les États‑Unis et le Mexique.
Une dose mortelle de fentanyl (2 milligrammes) est photographiée à côté d’un cent américain. (Drug Enforcement Administration)
M. Trump a souligné qu’en novembre, 1,7 million de comprimés de fentanyl supplémentaires avaient été saisis au Colorado.
Il a insisté sur le fait que le fentanyl continue de mettre des vies américaines en danger.
M. Trump a indiqué que le fentanyl a des usages médicaux légitimes, mais qu’il a été exploité par les cartels au Mexique, où il est mélangé à des drogues de rue comme la cocaïne ou à de faux comprimés, notamment de faux Adderall.
Le décret stipule que le fentanyl se rapproche davantage d’une arme chimique que d’un stupéfiant et que seulement 2 milligrammes — l’équivalent de 10 à 15 grains de sel de table — constituent une dose mortelle.
Le texte précise que la production et la vente de fentanyl par des organisations terroristes étrangères et des cartels servent à financer des assassinats, des actes terroristes et des insurrections à travers le monde, et qu’elles sont considérées comme portant atteinte à la sécurité des États‑Unis.
« En outre, le potentiel de voir le fentanyl utilisé comme arme dans des attaques terroristes concentrées, à grande échelle, menées par des adversaires organisés, constitue une grave menace pour les États‑Unis », lit‑on dans le décret.
Un jeune homme émerge d’un “high” au fentanyl dans le quartier de Tenderloin, à San Francisco, le 16 mai 2024. (John Fredricks/Epoch Times)
Le décret enjoint les ministres et agences fédérales de « supprimer la menace que représente le fentanyl illicite et ses principaux précurseurs chimiques pour les États‑Unis ».
Ces mesures incluent l’utilisation de tous les moyens dont dispose le gouvernement américain pour faire face à la crise du fentanyl, grâce à une coordination entre les secrétaires d’État, au Trésor, à la Guerre et à la Sécurité intérieure, ainsi qu’avec le ministère de la Justice.
Le décret précise que la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, coordonnera l’action des responsables des agences compétentes afin d’exploiter le renseignement et d’identifier les réseaux de menace liés au trafic de fentanyl en tant qu’arme de destruction massive, « afin de soutenir l’ensemble du spectre des opérations de lutte contre le fentanyl ».
Darlene McCormick Sanchez travaille pour Epoch Times depuis le Texas. Elle écrit sur une variété de sujets, en particulier sur la politique texane, la fraude électorale et l'érosion des valeurs traditionnelles. Avant d'écrire pour Epoch Times, elle travaillait comme journaliste d'investigation et couvrait la criminalité, les tribunaux et le gouvernement pour des journaux du Texas, de Floride et du Connecticut. Son travail sur la série The Sinful Messiah, qui exposait le leader des Branch Davidians, David Koresh, a été retenu dans la liste des finalistes du prix Pulitzer du journalisme d'investigation dans les années 1990.