À bas la dictature ! Des milliers de Cubains manifestent contre le régime communiste

Selon une députée de Floride, le régime est en train de bloquer Internet.

Par Jack Phillips
13 juillet 2021 17:30 Mis à jour: 13 juillet 2021 17:30

Des milliers de Cubains sont descendus dans la rue ce dimanche dans plusieurs villes pour protester contre les violations des droits de l’homme, le manque de liberté et la détérioration de la situation économique du pays où règne un régime communiste.

Des vidéos téléchargées sur les médias sociaux semblent montrer des manifestations dans un certain nombre de villes, dont la capitale, La Havane, qui ont eu lieu dimanche. Les manifestants, qui criaient en espagnol, ont déclaré qu’ils « n’avaient pas peur » du régime dirigé par Miguel Diaz Canel, et ont affirmé vouloir avoir accès aux vaccins Covid-19 et mettre fin au régime.

Ces manifestations surviennent alors que l’on signale des pénuries de gaz, d’électricité et de vaccins dans toute l’île des Caraïbes. Certains analystes ont fait remarquer en ligne que les manifestations de ce dimanche sont les premières à rassembler autant de monde pour protester contre le gouvernement depuis le soulèvement du Maleconazo en 1994, qui avait incité un certain nombre de Cubains à quitter le pays par bateau pour les États-Unis.

Des cris de « à bas la dictature », « liberté » et « patrie et vie » ont également été entendus lors des manifestations, selon des images mises en ligne.

Lors des différentes diffusions en direct sur Facebook, on peut voir des milliers de personnes défiler dans les rues des villes comme San Antonio de los Baños, Guira de Melena et Alquízar, rapporte WTVJ-TV du sud de la Floride.

« Je viens de traverser la ville pour acheter de la nourriture et il y avait beaucoup de gens, certains avec des pancartes, qui protestaient », a déclaré par téléphone Claris Ramirez, une habitante de la région. « Ils protestent contre les coupures de courant, contre le manque de médicaments », a-t-elle ajouté, rapporte l’agence de presse Reuters.

En réponse aux manifestations, Miguel Diaz-Canel s’est fait l’écho d’une revendication souvent répétée par d’autres gouvernements marxistes et a imputé les protestations à une campagne de dénigrement étrangère lancée par les États-Unis.

« L’ordre de combat est donné, les révolutionnaires descendent dans la rue », a-t-il déclaré sur un réseau de radio et de télévision d’État, ordonnant apparemment à ses forces de sécurité de disperser les manifestants.

Un policier se tient debout en regardant des voitures de police renversées dans la rue lors d’une manifestation contre le président cubain Miguel Diaz-Canel à La Havane, le 11 juillet 2021. (Yamil Lage/AFP via Getty Images)

Le sénateur Marco Rubio (Parti républicain, Floride), qui est d’origine cubaine, a évoqué les manifestations sur Twitter.

« Des manifestations de rue spontanées éclatent dans plusieurs villes de #Cuba en ce moment avec des slogans comme #NoTenemosMiedo[Nous n’avons pas peur] », a-t-il écrit dans un tweet. « La frustration face à l’incompétence, la cupidité et la répression exercées par la dictature augmente rapidement. »

Le sénateur a également semble-t-il fait état des forces de sécurité qui ont été déployées.

« Voilà les escadrons de répression communistes de #Cuba […] Encore largement ignorés jusqu’à présent par les médias professionnels américains », a écrit Marco Rubio.

La députée de Floride Maria Elvira Salazar, fille d’exilés cubains, a déclaré que le régime de Miguel Diaz-Canel était en train de couper Internet sur l’île.

Le maire de Miami, Francis Suarez, également fils d’exilés cubains, dont la ville compte une importante diaspora cubaine, a appelé à une intervention dirigée par les États-Unis.

« Les Cubains sont dignes et prêts à se gouverner eux-mêmes sans tyrannie », a déclaré M. Francis Suarez lors d’une conférence de presse. « Cela peut prendre fin aujourd’hui, et cela doit prendre fin aujourd’hui. Les implications de cet événement peuvent signifier la liberté pour des millions de personnes dans l’hémisphère, des Nicaraguayens et des Vénézuéliens et tant d’autres. »

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