À Francheville, le maire a t-il refusé de poser en photo avec une étudiante voilée?

Par Sarita Modmesaïb
25 octobre 2023 14:09 Mis à jour: 25 octobre 2023 14:09

Lors d’une cérémonie de remise des prix aux meilleurs bacheliers de la ville ayant obtenu des mentions, le maire n’a pas posé en photo avec une jeune femme voilée. L’étudiante l’accuse d’islamophobie.

Dans une vidéo sur X où elle relate les faits, la jeune femme prénommée Bilqis accuse Michel Rantonnet, maire Les Républicains de Francheville, une commune de la métropole de Lyon, d’avoir délibérément refusé de poser en photo avec elle parce qu’elle est voilée.

Samedi 21 octobre, les meilleurs bacheliers de la ville ainsi que les collégiens ayant le mieux réussi au brevet étaient conviés par la municipalité à une cérémonie où ils recevaient un prix ainsi qu’une chèque de 100€. Ils étaient également appelés l’un après l’autre afin d’être pris en photo avec le maire et une élue. Seulement, comme on le voit sur une vidéo montrée par cette bachelière de 18 ans, au moment où elle est appelée à venir prendre la photo, le maire s’éloigne et la jeune étudiante pose à côté de l’élue seule. Juste après ce cliché, on peut voir l’édile revenir sur le devant de la scène, poursuivant ainsi les photos avec les autres bacheliers.

La jeune femme précise qu’elle était la seule de l’assemblée à porter le voile.

« Je ne crois pas au hasard », déclare la jeune femme, rajoutant : « Quand on est allés voir le maire moi et ma famille, il nous a dit ‘je ne peux pas parler avec vous et je ne veux pas prendre de photo avec vous’. Vous ne pouvez pas savoir à quel point c’est humiliant ».

Soutenue par le Collectif contre l’islamophobie en Europe

L’étudiante conclue ainsi, estimant que « ces gens ne se cachent plus, ils ne cachent plus leur mépris de l’islam, et pour les musulmans ». La jeune femme affirme aussi que le chèque de 100€ offert par la Mairie, sera destiné à « soutenir les victimes palestiniennes ».

Contacté, Michel Rantonnet n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

Le post de la jeune femme a, depuis, été relayé près de deux millions de fois, et notamment par le Collectif contre l’islamophobie en Europe, reporte Actu Lyon.

Ce collectif, basé en Belgique, serait issu d’un autre, le Collectif contre l’islamophobie en France, dissout en 2020 par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur. Ce collectif  avait été interdit puis dissout, accusé d’avoir participé à la campagne de haine dirigée contre Samuel Paty, le professeur assassiné par un terroriste islamiste, et désigné comme « ennemi de la République » par Gérald Darmanin.

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