Les agriculteurs suisses divisés sur le vote en faveur des vaches à cornes

22 novembre 2018 15:45 Mis à jour: 5 avril 2019 19:47

Une question qui a divisé les agriculteurs suisses, à savoir si les vaches doivent garder leurs cornes ou non, sera votée ce dimanche 25 novembre.

Cette question d’importance nationale fait l’objet de vifs débats des deux côtés.

Armin Capaul, 66 ans, qui a initié le référendum sur la préservation de la « dignité du bétail », est un rebelle qui se décrit lui-même en disant que le fait d’ « écouter » ses huit vaches à cornes a inspiré sa campagne pour financer l’espace de pâturage supplémentaire nécessaire aux vaches à cornes.

« Les vaches nous donnent à manger, nous devons respecter les vaches telles qu’elles sont, telles qu’elles ont été créées. Laissez-leur leurs cornes. Quand on les regarde, elles gardent toujours la tête haute et sont fières. Quand vous enlevez les cornes, elles sont tristes », a dit Armin Capaul à Reuters sur sa petite ferme dans le nord-ouest de la Suisse.

Seul un quart des vaches suisses ont encore leurs cornes. Les autres sont écornées ou génétiquement sans cornes.

Armin Capaul ne demande pas l’interdiction de l’écornage. Il essaie plutôt de mettre en place des mesures pour encourager les agriculteurs à laisser les vaches garder leurs cornes.

Il veut une subvention annuelle de 190 francs suisses (167,63 €) par animal à cornes pour les agriculteurs, disant que les cornes aident les vaches à communiquer et à réguler leur température corporelle.

Il a recueilli plus de 100 000 signatures pour son « Horn Cow Initiative » afin de déclencher un vote national.

La campagne de M. Capaul compte des partisans qui s’opposent à l’écornage – brûler les bourgeons de corne de veau sous sédatif avec un fer rouge et chaud – le critiquant comme douloureux et contre nature.

Jean-Marie Surer, vétérinaire et président de la Société vaudoise des vétérinaires, a déclaré que l’écornage est inoffensif, comparable à la castration d’un chien ou d’un chat, même si « la douleur peut être un peu plus intense au réveil de l’animal ».

Certains agriculteurs s’opposent au référendum, arguant que les vaches à cornes ont besoin de plus d’espace.

L’un de ces agriculteurs, Stefan Gilgen, directeur de la ferme laitière de Gilgen, a déclaré : « Je suis contre l’initiative. Parce que notre système en liberté avec étable a ses avantages, les vaches s’entendent mieux les unes avec les autres. Avec les vaches à cornes, le danger de blessures pour les animaux et les humains est plus grand. »

Il a également déclaré que « c’est absurde d’organiser un référendum à ce sujet. Certains [agriculteurs] sont pour et d’autres, contre. C’est à chaque chef d’exploitation de décider s’il veut garder les cornes ou non. »

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