« Aline » : le vrai-faux biopic de Céline Dion, par une Valérie Lemercier bluffante

Par Epoch Times avec AFP
6 novembre 2021 07:00 Mis à jour: 6 novembre 2021 16:14

De l’humour, du second degré et une admiration sincère : avec « Aline », un vrai-faux biopic consacré à Céline Dion. Valérie Lemercier rend hommage à la méga-star québécoise, qu’elle incarne de 7 à 50 ans.

Repoussée à deux reprises pour cause de crise sanitaire, cette superproduction franco-canadienne à plus de 30 millions de dollars, est sortie en salles mercredi 3 novembre en France, quasiment un an jour pour jour, après sa date de sortie initiale au Québec.

« C’est un grand soulagement », confie à l’AFP Valérie Lemercier. « Un an, c’est très long, d’autant qu’on ne savait pas ce qui allait advenir du film ». 

Coupé dans son élan par l’épidémie et la fermeture des salles obscures, le film aurait-il pu uniquement sortir sur les plateformes de streaming ? « Ils ont essayé de nous cueillir mais on a résisté. Ce film, c’est un grand spectacle et il faut le voir en grand au cinéma », dit-elle.

Librement inspiré de la vie de la star internationale, le film raconte l’histoire d’Aline Dieu, jouée par Valérie Lemercier, de l’enfance à ses 50 ans, une chanteuse québécoise propulsée au rang de star internationale grâce à sa voix exceptionnelle.

« Je n’ai pas voulu me moquer, il y a beaucoup de second degré mais il n’a jamais été question de me moquer. C’est quelqu’un que j’admire beaucoup », déclare l’actrice et réalisatrice.

Vrai-faux biopic, ce sixième long-métrage de Valérie Lemercier ne colle pas totalement à la vie de la chanteuse : « J’ai préféré l’inventer, la fabriquer pour laisser place à ma créativité ».

Valérie Lemercier « ne voulait pas qu’on soit dans l’imitation pure. Elle voulait qu’on se détache des personnes qu’on devait incarner », raconte l’actrice québécoise Danielle Fichaud, qui joue la mère d’Aline Dieu.

Côté québécois, la performance des acteurs est remarquable. Et Valérie Lemercier, connue pour ses métamorphoses spectaculaires comme dans « Agathe Cléry » (2008) ou « Palais Royal » (2005), se fond dans la gestuelle, la voix et les costumes de Céline Dion.

« Je n’ai jamais envisagé de faire jouer le rôle par une autre. Je voulais la jouer. J’aime me déguiser, faire des personnages et j’ai toujours joué les enfants donc je me suis dit : pourquoi ne pas me servir de ce que j’ai déjà fait ?« , détaille-t-elle.

Une métamorphose permise grâce au jeu des effets spéciaux, qui ont demandé plus de six mois de travail à l’équipe technique du film, précise la réalisatrice.

« Quand je chantais, heureusement que mon équipe était là pour me laisser être à 200% dans mes chansons. C’est un film qu’on a beaucoup préparé pour me permettre au moment où je jouais de m’amuser. Parce que ça se voit sur nos visages si on ne prend pas de plaisir », explique-t-elle.

« Il y avait deux Valérie. Celle qui joue et celle qui met en scène. En répétition, c’était la Valérie qui met en scène : là, elle nous regardait, elle faisait même notre texte, qu’elle savait par cœur. C’est une grande actrice ! », déclare Sylvain Marcel, 57 ans, qui incarne Guy-Claude, le producteur de musique qui ravit le cœur de la chanteuse, malgré leur différence d’âge (calqué sur le mari de Céline Dion, René Angélil).

« Cela a été un travail de partage parce qu’on avait tous les deux le droit de l’arrêter quand son accent sonnait trop faux. A chaque fois, elle nous écoutait et reprenait », complète Danielle Fichaud.

Pour les acteurs québécois, peu connus hors du Québec, le tournage restera un « moment fort » de leur carrière, couronné par un évènement « magique »: la présentation du film à Cannes en juillet dernier, hors compétition.

 


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