L’Iran a appelé lundi le président américain Donald Trump à pousser Israël à s’engager dans un cessez-le-feu et mettre fin à une guerre des airs de quatre jours entre les deux nations.
« Si le président Trump est sincère en matière de diplomatie et souhaite mettre fin à cette guerre, les prochaines étapes sont importantes », a écrit le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, dans un message publié sur la plateforme X.
Il a ensuite déclaré qu’« Israël doit cesser son agression et, en l’absence d’une cessation totale de l’agression militaire contre [eux], [leurs] ripostes se poursuivront », et qu’il suffit « d’un seul appel téléphonique de Washington pour museler quelqu’un comme [le Premier ministre israélien Benyamin] Netanyahou. La voie d’un retour à la diplomatie pourrait ainsi s’ouvrir. »
Israël a lancé vendredi sa guerre aérienne par une attaque surprise qui a décimé les plus hauts gradés de l’armée iranienne et ses principaux scientifiques nucléaires. Israël affirme désormais contrôler l’espace aérien iranien et compte intensifier sa campagne dans les prochains jours.
La riposte de Téhéran est une première depuis des décennies de guerre de l’ombre et de conflit par procuration : des missiles tirés depuis l’Iran ont percé les défenses israéliennes et tué des Israéliens.
L’Iran affirme que plus de 224 Iraniens ont été tués, pour la plupart des civils. La télévision d’État a diffusé des images de bâtiments présidentiels effondrés, de voitures incendiées et de rues dévastées à Téhéran.
Le régime islamique a tiré plusieurs salves de missiles et de drones sur Israël, touchant des zones à travers le pays. L’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a déclaré dans un communiqué lundi matin qu’un bâtiment du Département d’État américain à Tel-Aviv avait été endommagé lors d’une frappe iranienne.
Les autorités israéliennes ont indiqué qu’au moins 14 personnes avaient trouvé la mort suite aux frappes iraniennes, tandis que le principal aéroport international du pays, à Tel-Aviv, est resté fermé pour la troisième journée.
M. Trump a déclaré que l’offensive israélienne pourrait cesser rapidement si l’Iran acceptait les exigences américaines de restrictions sur son programme nucléaire, une mesure également souhaitée par les pays européens. Dans des publications sur les réseaux sociaux, M. Trump a également souligné que son administration n’était pas impliquée dans les frappes israéliennes, mais a averti l’Iran de ne pas attaquer les installations américaines de la région.
Lors d’une interview accordée lundi à ABC News, M. Netanyahou a été interrogé sur des informations anonymes publiées dimanche, selon lesquelles M. Trump aurait bloqué un projet israélien d’assassinat du Guide suprême du régime iranien, craignant une escalade du conflit au Moyen-Orient. M. Netanyahou n’a pas démenti ces informations, mais a affirmé que « cette action ne provoquerait pas une escalade du conflit, mais y mettrait fin. »
Interrogé sur les informations faisant état d’une frappe qui pourrait éliminer l’ayatollah, M. Netanyahou a répondu qu’Israël « fait ce qu’il doit faire ».
« Je n’entrerai pas dans les détails, mais nous avons ciblé leurs meilleurs scientifiques nucléaires », a-t-il ajouté. « C’est en quelque sorte l’équipe nucléaire d’Hitler. »
Les prix mondiaux du pétrole ont grimpé en flèche vendredi, face à la perspective d’une perturbation des approvisionnements en provenance du Golfe due au conflit. Ils ont légèrement baissé lundi, suggérant que les négociants estiment que les exportations pourraient être épargnées, malgré les attaques israéliennes visant des cibles pétrolières et gazières iraniennes.
Avec Reuters et L’Associated Press
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