Animaux à l’agonie, nourriture avariée, chiot brûlé: la propriétaire d’une ferme au nord de Toulouse placée en garde à vue

Par Emmanuelle Bourdy
14 décembre 2023 12:33 Mis à jour: 14 décembre 2023 12:33

Ce lundi 11 décembre, une éleveuse de chiens a été placée en garde à vue à Fronton (Haute-Garonne), rapporte La Dépêche. La quinquagénaire est suspectée d’avoir maltraité la quasi-totalité des animaux de sa ferme.

Lorsque les gendarmes de la communauté de brigades de Fronton se sont rendus dans la ferme de cette éleveuse de chiens âgée de 57 ans, située à Fronton au nord de Toulouse, le spectacle qu’ils ont découvert était effroyable : des animaux cadavériques, dont un poney à l’article de la mort, des chatons et des oiseaux à l’agonie. Outre le fait d’être malnutris, la nourriture servie aux animaux était avariée et ceux-ci se trouvaient enfermés dans des cages inadaptées. Dans ce lieu infâme, le cadavre d’un chiot ayant été brûlé gisait encore à même le sol.

Elle a fait disparaître 50 chiens

C’est après avoir reçu plusieurs signalements de maltraitance que les gendarmes se sont rendus dans la ferme de cette éleveuse, le 26 octobre dernier. Pour les militaires, c’était une véritable « ferme de l’horreur » pour les 189 animaux qui s’y trouvaient. Non seulement ils y vivaient dans des conditions totalement insalubres, mais ceux-ci y côtoyaient les cadavres d’autres animaux. Aucune mesure sanitaire n’était respectée.

Dès le 27 octobre, les gendarmes sont retournés sur les lieux, accompagnés cette fois-ci des services de la direction départementale de la protection des populations (DDPP). Mais la quinquagénaire a refusé de les laisser entrer. C’est seulement après avoir reçu l’accord d’un magistrat qu’ils ont réussi à s’introduire dans la ferme. Ils se sont alors rendu compte que sur les 100 chiens qui étaient encore présents la veille, 50 s’étaient volatilisés.

À la suite de ces visites, une convocation avait été envoyée à l’éleveuse, afin de la placer en garde à vue. Le procureur de la République a indiqué que cette femme « est suspectée d’avoir commis de nombreuses infractions ». Son audition, qui a débuté ce lundi 11 décembre, s’est poursuivie jusqu’à ce mercredi 13 décembre. Reste à savoir si elle aura permis d’élucider le mystère des 50 chiens qui ont disparu. Quant aux autres animaux de cette ferme, ils ont, depuis fin octobre, été confiés à des associations.

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