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Assassinat de Samuel Paty : aucun mandat d’arrêt lancé contre le djihadiste Faruq Shami

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Hommage au professeur d'histoire Samuel Paty le 18 octobre 2020 à Lille, deux jours après qu'il ait été décapité par le djihadiste Abdoullakh Anzorov qui a été abattu par des policiers.

Photo: : FRANCOIS LO PRESTI/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Les juges d’instruction antiterroristes chargés de l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty ont refusé de lancer un mandat d’arrêt contre Faruq Shami, un contact en Syrie de l’assassin du professeur, a-t-on appris le 23 octobre de source proche du dossier.
Les avocats du djihadiste Abdelhakim Sefrioui, mis en examen pour complicité dans ce dossier, avaient demandé, après que les magistrats ont décidé de clôturer les investigations dans ce dossier, qu’un mandat d’arrêt international soit lancé contre cet homme, le présentant comme « l’instigateur voire le commanditaire » du crime commis par Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d’origine tchétchène. Cette requête a été rejetée vendredi par les juges.
La défense de Abdelhakim Sefrioui, qui est soupçonné d’avoir « ciblé » Samuel Paty via une vidéo et ainsi d’avoir « facilité la définition d’un projet criminel » par Abdoullakh Anzorov, avançait que Faruq Shami serait selon eux « le premier » à qui le tueur avait adressé sa revendication de l’assassinat de Samuel Paty.

Les drapeaux de la mairie sont en berne alors des milliers de personnes se rassemblent sur la place du Capitole à Toulouse le 18 octobre 2020, en hommage au professeur d’histoire Samuel Paty. (Photo: GEORGES GOBET/AFP via Getty Images)

« Cibler la France »
Selon la source proche du dossier, l’assaillant avait déjà publié son message de revendication sur Twitter ainsi que sur deux groupes Snapchat, avant de l’envoyer à l’utilisateur du compte « Le journal du Muhajir ». Par ailleurs, il n’est pas établi avec certitude que Faruq Shami en soit l’utilisateur.
Les avocats de M. Sefrioui avaient également relevé que plusieurs semaines avant l’assassinat du professeur, Faruq Shami avait appelé dans une vidéo à cibler la France dans un « délai d’un mois », à la suite de la publication des caricatures du prophète Mahomet par le journal Charlie Hebdo.
Une enquête distincte devrait néanmoins être ouverte prochainement pour provocation à un acte de terrorisme, afin notamment d’identifier l’auteur de cette vidéo, a indiqué cette source.