Attaque gare de Lyon à Paris: l’assaillant atteint de « troubles psychiatriques » placé en garde à vue

Par Vincent Solacroup
3 février 2024 12:30 Mis à jour: 4 février 2024 04:50

Un malien de 32 ans en provenance d’Italie a été interpellé et placé en garde à vue après avoir agressé à l’arme blanche trois personnes. Il ne s’agirait pas d’un acte terroriste, le suspect « manifestement souffre de troubles psychiatriques » ayant déclaré le préfet de police Laurent Nunez.

L’assaillant de nationalité malienne, qui est « en situation régulière en Italie depuis 2016, avec un titre émis en 2019 tout à fait valable » selon les documents en sa possession, a déclaré « spontanément » souffrir de « troubles psychiatriques » et « des médicaments » ont été retrouvés sur lui, a ajouté le préfet de police lors d’un point-presse gare de Lyon.

« Troubles psychiatriques »

Les premiers éléments de l’enquête sur l’agression à l’arme blanche ne « laissent pas penser qu’il s’agit d’un acte terroriste », a déclaré le préfet de police Laurent Nunez, précisant que le suspect « manifestement souffre de troubles psychiatriques ».

L’auteur présumé de l’attaque se prénommerait Kassogue S., selon Le Figaro. L’agression a eu lieu vers 07H35 et a fait un blessé grave, touché à l’abdomen mais dont le pronostic vital n’est pas engagé, et deux blessés légers. Ce bilan est stabilisé, selon deux sources, l’une policière et l’autre proche du dossier.

« Les coups auraient été portés avec un marteau et un couteau – armes en cours d’analyse », selon le parquet qui précise que le suspect a été placé en garde à vue. Un premier examen médical a permis de déclarer son état de santé compatible avec une garde à vue, a précisé une autre source proche du dossier, selon laquelle il devrait faire l’objet d’un examen psychiatrique ultérieur.

Les sources interrogées par l’AFP convergeaient pour dire que l’homme présentait un « profil SDF » sans « aucun signe de religiosité », mais divergeaient quant à la présence de troubles psychiatriques, une source policière faisant état de « de médicaments pour pathologies psy » en sa possession. Le suspect « n’aurait pas crié durant son action », a ajouté cette source.

« Maîtrisé par des passants »

Il « a d’abord été maîtrisé par des passants » avant l’intervention de la Suge, la police ferroviaire de la SNCF, qui l’a ensuite remis à la police, a détaillé la source policière.

Une enquête pour tentative d’assassinat a été ouverte et confiée au 2e district de la police judiciaire parisienne, selon le parquet de Paris. Le Parquet national antiterroriste a précisé pour sa part être en observation.

Les faits ont eu lieu dans le hall 3 de la gare, situé en sous-terrain, qui mène notamment aux trains de banlieue comme les RER A et D et la ligne R qui dessert le sud de la Seine-et-Marne. Un grand paravent a été installé pour dissimuler le lieu où se sont déroulés les faits, a constaté un journaliste de l’AFP. Plus d’une dizaine d’agents des forces de l’ordre en tenue et d’autres en civil avec des brassards oranges étaient également visibles.

Marques de soutien

« J’attends que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame », a demandé sur X la présidente LR de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.

« Soutien et prompt rétablissement aux trois personnes attaquées par un homme armé d’un couteau et d’un marteau ce matin en gare de Lyon », a commenté de son côté Éric Ciotti, patron du parti de droite.

« Soutien total aux personnes attaquées et blessées, ce matin dans le 12e arrondissement de Paris », a également écrit l’ancien ministre des Transports Clément Beaune.

Tous trois ont remercié les forces de sécurité pour leur action.

« Toute ma solidarité et mon soutien aux victimes et témoins de l’attaque », a indiqué de son côté la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau sur X.

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