« Bassines » : la manifestation interdite avorte après un incendie déclenché par l’action des gendarmes

Photo: CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP via Getty Images
Les organisateurs de la manifestation interdite contre les « bassines », vendredi dans la Vienne, ont renoncé à manifester vers un site « emblématique de l’agro-industrie », après un incendie déclenché par les forces de l’ordre qui tentaient de les disperser.
Le feu « s’est déclenché dans un champs suite aux sommations des gendarmes et à l’emploi de grenades lacrymogènes », a indiqué la préfecture de la Vienne. Le cortège a alors décidé de faire demi-tour, préférant « se préserver » en vue d’une autre manifestation annoncée samedi sur le port de La Rochelle.
Les organisateurs avaient annoncé une action « symbolique » sur un site qu’ils jugent « emblématique de l’agro-industrie », classé Seveso selon la préfecture du département.
Face au quadrillage des lieux par les forces de l’ordre, ils avaient une première fois renoncé à manifester à Saint-Sauvant, où une bassine doit être construite à l’automne, rejoignant finalement l’agglomération de Poitiers à la mi-journée pour pique-niquer dans un parc à Migné-Mauxances.
Un cortège s’élance vers un site sensible
De là, un cortège d’environ 1500 personnes selon les autorités, avec de nombreux visages masqués, avait démarré vers 15h00 en scandant le slogan « no bassaran », sous la surveillance d’un hélicoptère.
« On va marcher vers un site emblématique de l’agro-industrie car c’est ça qu’on veut démanteler. On va tenter un geste symbolique d’expropriation des accapareurs, on va voir jusqu’où on va arriver », a annoncé une militante au micro, citant la coopérative agricole Terrena, dont une filiale est implantée à quelques kilomètres.
Selon la préfecture de la Vienne, les manifestants projetaient de se diriger vers « plusieurs sites sensibles », dont le méthaniseur d’une usine de conditionnement de semences appartenant à Cérience, filiale de Terrena, un site classé Seveso qui emploie 150 salariés à Cissé.
Le procureur de Poitiers a précisé que le secteur sur lequel se trouvent les manifestants « ne faisait pas l’objet d’une interdiction de manifester » mais que « pour autant, cette manifestation n’avait pas été déclarée ».





