Belgique: ce père cherche des réponses après le décès de sa femme, victime d’une prééclampsie, et des jumelles qu’elle portait

Par Emmanuelle Bourdy
6 janvier 2024 12:25 Mis à jour: 6 janvier 2024 12:25

Manon, une professeure de français résidant en Belgique, avait 30 ans lorsqu’elle est décédée, en cette fin d’année dernière. Enceinte de jumelles elle a fait une prééclampsie alors qu’elle en était à sept mois de grossesse. Les deux fœtus qu’elle portait n’ont pas pu être sauvés. Aujourd’hui Jency, le père de famille n’a plus que son aîné, Marlon, un petit garçon âgé de 2 ans. 

Jency a confié sa souffrance auprès du quotidien belge néerlandophone Het Laatste Nieuws, après le décès de sa femme survenu le 30 décembre dernier. Il a raconté que rien ne présageait le drame qui a emporté cette dernière, victime d’une prééclampsie. Cette maladie, qui résulte d’un dysfonctionnement du placenta, se traduit par une élévation de la tension artérielle et la présence anormale de protéines dans les urines.

« Je l’ai vue allongée. On aurait vraiment dit qu’elle dormait »

En juin 2023, Jency et Manon s’était mariés. La trentenaire était alors enceinte de jumelles, Alba et Aria, et le couple résidait à Heule, une ville belge située en banlieue de Courtrai, non loin de la frontière française. Cette grossesse avait été éprouvante pour Manon, qui avait dû être alitée dès le quatrième mois.

Le jour fatidique du 30 décembre 2023, alors qu’il était déjà 9 h 30, Jency avait trouvé surprenant que sa femme dorme toujours mais il n’avait pas voulu la réveiller, pensant que cela lui permettait de se reposer plus longtemps. « Sur les images du babyphone, je l’ai vue allongée. On aurait vraiment dit qu’elle dormait », a-t-il indiqué au média belge.

Cependant, en se rendant à son chevet 2 heures plus tard, il l’a trouvée inconsciente. Il a aussitôt alerté les secours, qui, une fois sur place, n’ont rien pu faire. Ils ont expliqué à Jency que même s’il était intervenu plus tôt, il n’aurait pas pu sauver sa conjointe. Une bien maigre consolation pour le père de famille.

« Je pleure ma femme et en même temps mes deux petites filles »

Deux jours avant, Manon avait pourtant passé des examens dans un hôpital français et aucun signe avant-coureur de la maladie n’avait été détecté. Aujourd’hui Jency se demande si la prise de sang et d’urine alors effectuées auraient pu déceler cette maladie. « C’est une question à laquelle j’ai vraiment besoin de pouvoir répondre », a-t-il indiqué à nos confrères belges.

Depuis ce drame, le père de famille n’a pas pu retourner vivre à son domicile. Il réside chez ses parents, avec son fils aîné. « Tout me fait penser à elle. Je ne me vois vraiment pas dormir dans le lit où je l’ai trouvée », a-t-il confié, ajoutant : « Je pleure ma femme et en même temps mes deux petites filles. Je ne les ai jamais vues et ne pourrai jamais les voir. »

« Il demande des nouvelles de sa maman »

Marlon, lui, n’a pas encore vraiment réalisé que sa maman avait quitté ce monde. « Il a deux ans, mais il ne s’en rend pas encore compte. Il demande des nouvelles de sa maman. Il sait qu’elle ne reviendra pas », a souligné son papa.

Manon, Alba et Aria ont toutes trois été inscrites sur le faire-part de décès. L’enterrement de la mère de famille et de ses jumelles, qui ont été laissées dans le ventre de leur mère, aura lieu samedi. « Cela peut paraître un peu étrange, mais quelque part, je suis content qu’elles soient encore avec elle. Je suis sûr qu’elle aurait voulu qu’il en soit ainsi elle-même », a conclu le père de famille éploré.

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