Bill Gates: L’objectif de l’accord de Paris sur le climat ne sera probablement pas atteint

Par Naveen Athrappully
21 décembre 2022 15:53 Mis à jour: 21 décembre 2022 15:53

Bill Gates, l’un des entrepreneurs les plus riches du monde, a récemment admis que l’objectif de lutte contre le changement climatique établi par l’accord de Paris sur le climat n’est pas à portée de main.

L’accord de Paris sur le climat de 2015 a pour objectif de limiter le réchauffement de la planète à moins de 2°C – et de préférence à moins de 1,5°C – par rapport aux niveaux préindustriels. Dans une récente interview accordée à Reuters, Bill Gates a déclaré que, même si personne ne veut être « le premier à le dire », les calculs montrent que cet objectif ne sera probablement pas atteint. Compte tenu de « l’échelle globale de notre économie industrielle (…) nous allons devoir faire un travail inouï pour rester en dessous de 2 degrés ».

Bille Gates estime que le défi mondial consiste désormais à faire en sorte que les populations puissent s’adapter à un climat plus rude et plus chaud.

Il a investi plus de 2 milliards de dollars dans les technologies climatiques. En 2015, il a fondé le Breakthrough Energy Group qui finance les domaines économiques favorisant les technologies à faible émission de carbone. Le Breakthrough Group finance également des travaux liés à l’adaptation, notamment des technologies permettant de développer des souches de cultures capables de résister à la sécheresse, d’aider à contrôler les feux de forêt, etc.

Les sociétés qui explorent des possibilités de production à faible émission de carbone ont besoin d’un soutien technique et d’un investissement pour les aider à dépasser la phase pilote et à passer à la production à grande échelle, a noté Bill Gates.

L’implication américaine et le rôle de la Chine

En novembre 2020, sous l’administration Trump, les États-Unis se sont retirés de l’accord de Paris. En 2019, lorsqu’il a annoncé ce départ, Donald Trump a déclaré que l’accord climatique « unilatéral » était « terrible » pour les États-Unis.

« C’était presque comme s’il était destiné à nuire à la compétitivité – vraiment, à la compétitivité des États-Unis. Nous l’avons donc éliminé », a-t-il expliqué à l’époque.

Puis, en janvier 2021, quelques heures seulement après avoir prêté serment, le président américain, Joe Biden, a émis un décret afin que les États-Unis rejoignent l’accord de Paris.

Stephen Moore, auteur et chercheur américain, a souligné que les États-Unis ne sont pas le premier pollueur au monde – une position qui revient à la Chine qui a également signé l’accord de Paris. En 2020, la Chine était la nation la plus polluante, émettant 9.899 millions de tonnes métriques de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. Cela dépassait de 23% les émissions des États-Unis et tous les pays d’Europe réunis (8.054 millions de tonnes métriques).

Bien que la Chine continue à augmenter ses émissions de carbone, elle s’est engagée à atteindre un pic avant 2030 et à parvenir à la neutralité carbone d’ici 2060. Toutefois, les hommes politiques et les experts doutent que Pékin tienne ses promesses, invoquant une longue histoire d’engagements non tenus. Surtout en tenant compte des investissements de la Chine dans le charbon – un combustible hautement polluant qui reste la principale composante du mix énergétique du pays. En fait, en 2020, la capacité des centrales au charbon a augmenté en Chine de 29,8 gigawatts (GW), tandis que dans le reste du monde elle a diminué de 17,2 GW.

Réchauffement et CO2

Dans une interview accordée à l’émission Crossroads d’Epoch TV, Gregory Wrightstone, directeur exécutif de la Coalition CO2 – une organisation à but non lucratif dont la mission est d’informer sur le rôle du dioxyde de carbone (CO2) dans l’environnement -, a expliqué que le CO2 est en fait bénéfique pour la planète, et non un polluant nuisible comme le prétendent les médias grand public.

Au cours des derniers millénaires, il y a eu trois périodes de réchauffement, chacune de ces périodes étant beaucoup plus chaude qu’aujourd’hui. Cependant, non seulement les niveaux de dioxyde de carbone étaient beaucoup plus faibles, mais ces périodes de réchauffement ont été très bénéfiques pour l’humanité, donnant naissance à des civilisations majeures.

L’abondance de CO2, que les plantes consomment, les aide à retenir davantage d’eau. Cela augmente la teneur en humidité du sol et contribue à limiter les incendies dans le monde, a souligné Gregory Wrightstone.

Il a également remarqué que le gaz naturel est une source d’énergie propre, car les sous-produits de sa combustion sont principalement le CO2 et la vapeur d’eau qui sont tous deux « des molécules très bénéfiques ».

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