Bureau de l’Assemblée : la motion de destitution du président de la République déclarée irrecevable

Le Président Emmanuel Macron sur le perron de l'Élysée à Paris, le 28 mars 2025.
Photo: MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images
La motion de destitution déposée par La France insoumise contre le président de la République a été déclarée irrecevable mercredi par le Bureau de l’Assemblée, seule la gauche votant pour, tandis que le RN s’est abstenu, selon des sources concordantes.
La gauche n’a plus la majorité
Cinq membres du bureau ont voté pour, dix contre et cinq se sont abstenus, lors d’une réunion de la plus haute instance exécutive de la chambre basse, dont la composition a été renouvelée la semaine dernière, faisant perdre à la gauche sa majorité.
« C’est encore une fois, comme d’habitude, le Rassemblement national qui sauve Emmanuel Macron », a déploré la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot.
Une motion signée par LFI, les écologistes et les communistes
La France insoumise avait demandé « l’examen immédiat » à l’Assemblée nationale de la motion de destitution du président Emmanuel Macron, après la démission de Sébastien Lecornu à peine plus d’une douzaine d’heures après la nomination de son gouvernement, a indiqué lundi matin Jean-Luc Mélenchon.
« Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l’examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d’Emmanuel Macron », a écrit sur X le leader de LFI.
Cette motion de destitution, déposée début septembre, a été signée par les députés insoumis, mais aussi par des députés des groupes écologistes et communistes.
Elle dénonce son « manquement manifestement incompatible avec l’exercice de ses fonctions que constitue son incapacité à assurer la stabilité des institutions, à respecter la souveraineté populaire et à garantir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ».
Refus de nommer un Premier ministre de gauche
Les Insoumis réclament le départ d’Emmanuel Macron depuis l’été 2024 et son refus de nommer un Premier ministre de gauche malgré le fait que l’alliance du Nouveau Front populaire soit arrivée en tête aux législatives – avec une majorité très relative.
Une première demande de destitution avait déjà été déposée par LFI en septembre 2024. Jugé alors recevable par le bureau de l’Assemblée – la gauche possédait alors la majorité –, le texte avait été largement rejeté en commission.
Selon la Constitution, le président de la République « ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ».
La procédure aurait nécessité une majorité des deux tiers dans les deux assemblées, puis des parlementaires réunis en Haute Cour.

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