Des cas du variant « Deltacron » identifiés dans un nombre croissant de pays

Par Zachary Stieber
13 mars 2022 13:14 Mis à jour: 13 mars 2022 19:55

Un nombre croissant de cas du variant hybride du Covid‑19, baptisé « Deltacron » (terme qui combine Delta et Omicron) ont été identifiés de par le monde.

Les chercheurs français ont identifié 18 personnes infectées par cet hybride. Aux États‑Unis, l’équipe de la société californienne Helix a découvert deux cas.

Des cas ont également été détectés aux Pays‑Bas et au Danemark, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Delta était le variant dominant du virus du PCC (Parti communiste chinois), dans de nombreux pays en 2021. Il a été supplanté par Omicron à la fin de l’année.

Jusqu’à présent, les spécialistes n’ont pas observé de différence dans les caractéristiques des patients infectés par l’hybride. Deltacron ne semble pas entraîner des formes plus graves de Covid‑19, a déclaré le Dr Maria Van Kerkhove, responsable technique du Covid‑19 à l’OMS, aux journalistes lors d’un récent point de presse.

« Malheureusement, nous nous attendons à voir de nouvelles combinaisons, les virus se transforment au fil du temps », a‑t‑elle précisé, ajoutant que « cette pandémie est loin d’être terminée ».

Selon les chercheurs, il est possible que les infections aient commencé comme des co‑infections avant que le virus hybride n’entre en concurrence avec les variants Delta et Omicron.

En France, une équipe financée par le gouvernement a identifié une vingtaine de personnes infectées par le variant recombiné.

Selon le professeur Philippe Colson, virologue à l’IHU de Marseille, par courriel à Epoch Times, il y a trop peu de cas pour l’instant « pour déterminer les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de cet hybride » :

« Nous nous demandons ce que (…) la protéine spike du sous‑variant Omicron BA.1 (sans le domaine amino‑terminal) pourrait changer dans un génome Delta quant à la transmissibilité du virus et à sa manifestation clinique. »

Des scientifiques de Chypre auraient initialement découvert l’hybride en janvier, mais certains chercheurs ont alors affirmé que la souche identifiée provenait probablement d’une contamination en laboratoire.

John Moore, virologue de l’université Cornell, a mis en doute la réalité de cet hybride. De leurs côtés, les équipes américaine et française ont assuré que leurs résultats étaient viables.

Quoi qu’il en soit, pour l’instant, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, a déclaré M. Moore à Epoch Times dans un courriel :

« Quel est l’intérêt ? Si ce n’est pas vrai, ça va vite s’évanouir. Si c’est vrai, à quoi bon s’inquiéter ? Voyons ce qui émerge au fil du temps, mais j’ai besoin de BEAUCOUP plus que ce que nous avons là pour croire à une nouvelle histoire d’‘épouvariante’. [Jeu de mot entre épouvante et variant, ndlr.] »

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