Ce que l’on sait de l’attaque au couteau à Paris, revendiquée par l’EI

13 mai 2018 14:51 Mis à jour: 13 mai 2018 15:00

Un Français de 20 ans né en Tchétchénie et suivi pour radicalisation, qui crie « Allah Akbar » et tue un passant, avant d’être abattu par la police: voici ce que l’on sait de l’attaque de samedi soir à Paris, revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Peu avant 20H50 (18h50 GMT), un homme attaque, avec un couteau muni d’une lame de 10 cm, plusieurs personnes dans le quartier très animé de l’Opéra Garnier, en plein centre de Paris, réputé pour ses théâtres et nombreux bars-restaurants. Selon des témoins, cet homme a lancé « Allah Akbar » au moment de l’attaque.

Voyant des policiers arriver à sa hauteur, l’agresseur s’est dirigé vers eux et les a menacés en criant « Tire, tire, je vais te planter », selon des sources policières. Juste avant 21H00, un agent fait usage d’un pistolet à impulsion électrique pour maîtriser l’assaillant. Puis un deuxième fonctionnaire lui a tiré dessus à deux reprises, le blessant mortellement. Un homme âgé de 29 ans, de nationalité française, a été retrouvé mort. Quatre autres personnes ont été blessées. Un Luxembourgeois de 34 ans, blessé au dos selon des sources policières, a été hospitalisé en « urgence absolue ». Une femme de 54 ans, également grièvement blessée, a aussi été hospitalisée. Une autre femme, de 26 ans, ainsi qu’un homme de 31 ans, ont été plus légèrement blessés.

L’homme de 34 ans grièvement blessé « a été opéré » et « est sauvé », a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, qui s’est rendu à son chevet, dimanche vers 2H00 du matin. Les trois autres blessés sont « hors de danger ». L’agresseur a officiellement été déclaré mort à 21H24 (19H24 GMT). Il s’agit d’« un Français né en Tchétchénie », république musulmane russe du Caucase, en novembre 1997. « Son père et sa mère ont été placés en garde à vue dimanche matin », a déclaré une source judiciaire.  Le jeune homme, Khamzat A., a grandi dans une famille de réfugiés à Strasbourg (est), dans le quartier populaire d’Elsau où vit une importante communauté tchétchène, selon une source proche du dossier.

L’assaillant « n’avait pas d’antécédent judiciaire » mais figurait en revanche depuis 2016 sur le fichier « S » des services du renseignement français, ont indiqué des sources proches de l’enquête. Le fichier « S » regroupe plus de 10.000 personnes dont pour moitié environ des islamistes radicaux ou des individus pouvant avoir un lien avec la mouvance terroriste. Il est devenu Français « en 2010 suite à la naturalisation de sa mère », a déclaré Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement. Khamzat A. avait également été inscrit au FSPRT, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation islamiste, mais « plutôt » en raison de « ses relations » que de « son propre comportement, ses agissements et prises de position », selon une source proche du dossier.

Le jeune homme avait été « entendu il y a un an par la section antiterroriste de la brigade criminelle car il connaissait un homme lui-même en lien avec quelqu’un parti en Syrie », a indiqué une source proche de l’enquête. Le groupe EI a revendiqué l’action d’un « soldat de l’Etat islamique » dont l’« opération a été menée en représailles envers les Etats de la coalition » internationale antijihadiste en Irak et en Syrie.

DC avec L’AFP

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