« Je ne veux pas être un esclave »: des banderoles anti-régime apparaissent en plein centre de Pékin

Par Epoch Times avec AFP
14 octobre 2022 11:20 Mis à jour: 14 octobre 2022 14:30

La sécurité a été renforcée vendredi à Pékin tout comme la censure sur internet pour faire disparaître toute référence à des banderoles hostiles au leader Xi Jinping, accrochées dans la capitale juste avant un congrès.

Ce geste de défiance à l’égard du pouvoir est très inhabituel à Pékin, ville quadrillée à l’ordinaire par une armée de forces de sécurité, de volontaires et de caméras de surveillance. Il l’est encore plus à l’approche du congrès du Parti communiste dimanche, un événement politiquement sensible qui s’accompagne de mesures de sécurité supplémentaires.

Jeudi, deux banderoles hostiles au dirigeant chinois et aux strictes restrictions de sa politique anti-Covid ont été suspendues à un pont de Pékin, selon des images virales sur les réseaux sociaux étrangers mais bloquées en Chine.

« Beaucoup de gens les ont vues », ces banderoles, a confirmé vendredi à l’AFP un témoin sous couvert d’anonymat. « Je ne veux pas d’ennuis avec les autorités », s’est-il justifié, précisant que les banderoles avaient rapidement été retirées par les forces de l’ordre.

« Je ne veux pas être un esclave »

« Pas de tests Covid, mais je veux à manger. Pas de Révolution culturelle mais des réformes. Pas de confinement mais la liberté. Pas de dirigeant mais un vote. Pas de mensonge mais la dignité. Je ne veux pas être un esclave mais un citoyen », pouvait-on lire sur la première banderole. La seconde appelait les citoyens à se mettre en grève et à chasser « le traître dictateur Xi Jinping ».

Vendredi, la surveillance des ponts à Pékin a été renforcée, ont constaté des journalistes de l’AFP, et une importante présence policière était visible près du pont Sitong où les slogans ont été affichés. La censure a pour sa part monté d’un cran sur internet.

La recherche du mot-clé « Pékin » sur le réseau social Weibo n’affichait que des résultats de comptes certifiés, au lieu du torrent habituel de messages d’utilisateurs. Un mot-dièse (#JeLesAiVues), utilisé brièvement par les internautes, était pour sa part indisponible vendredi.

La Chine surveille étroitement son internet. Les censeurs effacent les contenus qui présentent la politique du régime sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation. De nombreux sites de médias étrangers sont par ailleurs indisponibles sans le recours à des logiciels de contournement type VPN.

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