Une femme chinoise meurt subitement en détention: «ses organes ont été extraits»

18 décembre 2018 19:34 Mis à jour: 18 décembre 2018 19:38

Une Chinoise de 64 ans qui est décédée subitement, dans des circonstances suspectes alors qu’elle était détenue, a subi un prélèvement de ses organes internes par les autorités communistes chinoises, selon un rapport.

Le 4 juillet 2018, Ma Guilan a été arrêtée près de la ville de Qinhuangdao, dans la province du Hebei, et envoyée dans un centre de détention pour avoir parlé du Falun Gong à des gens, selon le site Internet Minghui, un site web consacré à la dénonciation de la persécution du Falun Gong.

Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique spirituelle du corps et de l’esprit basée sur des exercices de méditation et des enseignements moraux centrés sur les trois valeurs d’Authenticité, Bienveillance et Tolérance, selon son site Internet. Mais en Chine, la pratique est soumise à des persécutions brutales depuis juillet 1999, avec de nombreux rapports faisant état de torture, de lavage de cerveau, de travaux forcés, d’exécutions extrajudiciaires et de prélèvements d’organes dans des camps de travail à travers le pays.

Deux mois après son arrestation, Ma Guilan serait tombée malade et aurait été conduite à l’hôpital de la police de Qinhuangdao. Deux heures plus tard, elle était morte.

« Plusieurs agents du gouvernement dont l’identité est inconnue sont venus à l’hôpital, lui ont ouvert l’abdomen et ont prélevé ses organes internes pour de prétendus examens », selon des sources internes. « On ne savait pas où ils emmenaient ses organes. »

Une reconstitution du prélèvement d’organes en Chine sur des pratiquants de Falun Gong, lors d’un rassemblement appelant à mettre fin à la persécution du Falun Gong, à Ottawa, Canada, en 2008. (The Epoch Times)

Les membres de la famille de Mme Ma ont refusé de fournir des informations sur son cas au correspondant de Minghui, craignant probablement des représailles du Parti communiste du gouvernement. On n’a pas su précisément s’ils savaient qu’on lui avait prélevé ses organes.

Un mois avant le décès de Mme Ma, deux autres détenus sont également morts dans des conditions suspectes. Selon le site Minghui, ils n’étaient pas des pratiquants de Falun Gong.

« Certains pratiquants locaux de Falun Gong soupçonnent que les trois décès suspects pourraient avoir quelque chose à voir avec les prélèvements d’organes autorisés par l’État chinois, en particulier avec la confirmation du prélèvement des organes de Mme Ma. » Selon divers rapports publiés ces dernières années, les hôpitaux chinois continuent à pratiquer un grand nombre de transplantations d’organes à la demande.

« Les chercheurs en droits de l’homme ont conclu que la plupart des organes provenaient de pratiquants du Falun Gong vivants, que ceux-ci n’était pas consentants et qu’ils ont été soumis à toutes sortes de tortures inhumaines après leur kidnapping. »

Après la mort de Mme Ma, la prison a licencié une partie de son personnel et en a engagé de nouveaux membres, selon le site Minghui.

Prélèvements d’organes en Chine

Prélèvements à vif

Les pratiquants de Falun Gong sont ciblés par le régime chinois pour leurs organes, qui sont ensuite vendus à profit. Le représentant américain Chris Smith (R-NJ) a récemment mis l’accent sur la campagne de prélèvements d’organes menée par le Parti communiste chinois (PCC).

« Les efforts continus du gouvernement chinois et du Parti communiste pour éradiquer la pratique du Falun Gong sont une grande tache à l’histoire moderne de la Chine. La compulsion du PCC à chercher à contrôler même la conscience du peuple chinois a conduit à d’horribles violations des droits de l’homme, à la torture, à la détention arbitraire et aux prélèvements d’organes », a déclaré M. Smith le 3 décembre.

Au Royaume-Uni, un tribunal a déclaré qu’il examinait des preuves qui montrent que le régime visait les prisonniers d’opinion.

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Le tribunal populaire à Londres juge que les prélèvements forcés d’organes ont eu lieu en Chine

Lors d’une conférence de presse devant le tribunal, la directrice exécutive de la Coalition internationale pour mettre fin aux abus en matière de transplantation en Chine (ETAC), Susie Hughes, a déclaré qu’il y a eu une augmentation des greffes d’organes qui coïncidait avec la persécution du Falun Gong.

« Au cours des années 2000, l’analyse de diverses sources de preuves émergentes a conduit à la conclusion que les personnes qui pratiquaient le Falun Gong étaient tuées pour fournir les organes qui alimentent le boom des transplantations en Chine », a-t-elle dit, selon un rapport du 9 décembre.

David Matas témoigne devant le tribunal populaire le 8 décembre à De Vere Grand Connaught Rooms, Holborn. (Justin Palmer)

L’avocat défenseur des droits de l’homme David Matas, qui met depuis longtemps l’accent sur les prélèvements d’organes par le régime, a laissé entendre qu’un nombre important de médecins ont été impliqués dans cette horrible pratique.

« C’est décourageant de voir le nombre de médecins impliqués. C’était, bien sûr, l’expérience nazie, il y a eu beaucoup d’abus médicaux pendant la période nazie », a fait remarquer Me Matas.

Capture d’écran de la période nazie

Plusieurs témoins chinois ont témoigné devant le panel, disant qu’ils avaient fui la persécution en Chine. Tous ont dit qu’ils avaient été détenus pour avoir pratiqué le Falun Gong en décrivant les tortures et autres formes d’abus subis pendant leur détention.

Version originale

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