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Coalition des volontaires : Vladimir Poutine affirme que les troupes étrangères en Ukraine seraient des cibles légitimes

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Le président français Emmanuel Macron fait un geste pendant qu'il s'exprime lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de la Coalition des volontaires, à l'Élysée, à Paris, le 4 septembre 2025. Les dirigeants européens et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se sont réunis à Paris le 4 septembre 2025 dans le cadre d'une nouvelle initiative visant à faire pression sur le président russe Vladimir Poutine après que celui-ci a promis que la Russie continuerait à se battre en Ukraine si aucun accord de paix n'était conclu.

Photo: de LUDOVIC MARIN/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 5 septembre que si des troupes étrangères étaient déployées en Ukraine avant la conclusion d’un accord de paix définitif, elles seraient considérées comme des « cibles légitimes » à attaquer.
« Si des troupes apparaissent là-bas, surtout maintenant que les combats se poursuivent, nous partons du principe qu’elles seront des cibles légitimes à détruire », a déclaré M. Poutine lors d’une table ronde au Forum économique oriental à Vladivostok, dans l’est de la Russie.
« Et si des décisions sont prises qui mènent à la paix, à une paix durable, alors je ne vois tout simplement pas l’intérêt de leur présence sur le territoire ukrainien, point final. »
Les commentaires de M. Poutine interviennent au lendemain d’une rencontre entre les dirigeants européens et le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l’Élysée, au cours de laquelle Emmanuel Macron a déclaré que 26 pays avaient proposé d’offrir des garanties de sécurité à l’Ukraine.
La réunion de la « coalition des volontaires » a rassemblé les dirigeants de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de plusieurs pays membres de l’OTAN en Europe. Certains y ont assisté en personne, tandis que d’autres participants se sont joints par vidéoconférence.
L’envoyé américain pour les pourparlers de paix, Steve Witkoff, a également rencontré les dirigeants européens, puis a tenu une réunion à huis clos avec le dirigeant ukrainien.
« Force de réassurance »
M. Macron a déclaré que ce qu’il a appelé une « force de réassurance » ne serait envoyée en Ukraine qu’après la fin du conflit.
Aux côtés de Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse après la réunion, Emmanuel Macron a déclaré que cette force « n’avait ni la volonté ni l’objectif de faire la guerre à la Russie », mais qu’elle viserait « à prévenir toute nouvelle agression majeure et à impliquer très clairement les 26 États dans la sécurité durable de l’Ukraine ».
Il a précisé que la force internationale comprendrait des forces terrestres, aériennes et navales.
La Russie a toujours insisté sur le fait que Kiev ne devrait jamais rejoindre l’OTAN et est hostile à l’idée que les forces des membres de l’alliance déploient des troupes sur le sol ukrainien.
M. Zelensky a déclaré dans un message publié le 5 septembre sur X qu’il était important d’accélérer les garanties de sécurité pour l’Ukraine et « d’être aussi productifs que possible avec les États-Unis afin de renforcer [la] défense aérienne [de l’Ukraine] ».
« Nous continuons à coordonner nos efforts dans l’intérêt d’une véritable diplomatie », a-t-il ajouté. « Poutine prétend qu’il n’a pas besoin de paix, qu’il n’a pas besoin de négociations, mais en réalité, la pression internationale peut influencer l’intérêt de la Russie à mettre fin à la guerre. Je remercie tous ceux qui apportent leur aide. »
Le président américain Donald Trump, à la suite des événements survenus cette semaine lors du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai à Tianjin, a écrit sur Truth Social le 5 septembre : « Il semble que nous ayons perdu l’Inde et la Russie au profit de la Chine, la plus profonde et la plus sombre. Puissent-ils avoir un avenir long et prospère ensemble ! »
Lors d’une réunion à la Maison-Blanche le 18 août, M. Trump a assuré que les États-Unis aideraient à fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine après la guerre afin d’empêcher toute nouvelle agression.
Au cours de cette réunion, il a déclaré à sept dirigeants européens, dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qu’une percée avait eu lieu lors du sommet en Alaska lorsque le président russe Vladimir Poutine avait accepté d’accorder des garanties de sécurité à l’Ukraine.
Il a précisé qu’il espérait que l’Europe assumerait une grande partie de la responsabilité, les États-Unis jouant un rôle de soutien.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré le 20 août que les tentatives de résolution des questions de sécurité relatives à l’Ukraine sans inclure Moscou étaient une « voie sans issue ».
Avertissement du chancelier allemand
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a déclaré le 31 août que la paix ne pouvait être négociée « au prix de la capitulation de l’Ukraine ».
Dans une interview accordée à la chaîne publique allemande ZDF, M. Merz a déclaré : « Vous pourriez mettre fin à la guerre demain si l’Ukraine capitulait et perdait son indépendance. »
MM. Trump et Poutine se sont rencontrés en Alaska le 15 août. Le président américain s’est ensuite exprimé sur sa plateforme Truth Social pour appeler les dirigeants russe et ukrainien à tenir une réunion bilatérale, après quoi tous les trois tiendraient une réunion trilatérale afin de résoudre le conflit actuel entre la Russie et l’Ukraine.
Lors d’une interview accordée le 29 août, Trump a déclaré : « Une [réunion trilatérale] aura lieu. Je ne sais pas pour une [réunion bilatérale], mais une [réunion trilatérale] aura lieu. Mais, vous savez, parfois les gens ne sont pas prêts pour cela. »
Emel Akan et Ryan Morgan ont contribué à la rédaction de cet article.
Avec Associated Press et Reuters