Coca-Cola pénalisera les cabinets d’avocats externes qui n’auront pas assez de diversité

Par Tom Ozimek
17 mars 2021 17:35 Mis à jour: 18 mars 2021 03:38

Coca-Cola a mis en place de nouvelles directives en matière de diversité pour leurs conseillers juridiques externes, notamment en exigeant que 30 % du temps qu’ils facturent soit fait par des « avocats diversifiés », dont au moins la moitié par des Afro-Américains.

Bradley Gayton, directeur juridique de Coca-Cola, a présenté ces directives avec un « cœur lourd », expliquant dans une lettre datée du 28 janvier que les mesures de diversité prises par l’entreprise, telles que les tableaux de bord, les réunions, les comités et les plans d’action – n’avaient pas fonctionné et qu’ils avaient « une crise sur les bras ».

« Nous devons nous engager dans des actions spécifiques qui accéléreront la diversité de la profession juridique », a écrit M. Gayton.

L’American Bar Association (ABA) a indiqué l’année dernière (pdf) que, si le pourcentage d’Afro-Américaine dans la profession juridique aux États-Unis a augmenté d’environ trois pour cent pour atteindre 14,1 %, au cours de la dernière décennie, « les hommes et les femmes blancs sont toujours surreprésentés dans la profession juridique par rapport à leur présence dans l’ensemble de la population américaine ».

L’ABA note dans son rapport que les Afro-Américains représentent environ 13 % de la population américaine, alors qu’environ 5 % des avocats aux États-Unis sont d’origine africaine.

Hans Bader, un avocat spécialisé dans les droits civils, a déclaré au Daily Wire que les cibles des programmes d’action positive ne devraient pas être liées à la population générale, mais au réservoir de main-d’œuvre qualifiée. Il a qualifié les nouvelles directives de Coca-Cola « d’illégales ».

En termes de promesses liées à la rémunération, les directives stipulent également une « volonté ultime » de resserrer le quota jusqu’à 50 % de la catégorie pour des avocats diversifiés, dont la moitié d’entre eux devant être d’origine africaine.

Tout en reconnaissant que le plan est « loin d’être parfait », M. Gayton a écrit que Coca-Cola pense que « ce plan est plus prometteur que de continuer sur la voie actuelle en espérant atteindre une destination différente ».

Pour inciter les cabinets d’avocats à atteindre les nouveaux objectifs de Coca-Cola en matière de diversité, ils seront tenus de fournir un plan pour atteindre les objectifs, et si deux examens trimestriels montrent qu’ils n’ont pas réussi à les atteindre, ils verront leurs honoraires réduits de 30 %. En cas de non-respect supplémentaire des directives, Coca-Cola ne prendra pas le cabinet en question pour les tâches légales qu’il doit faire.

Coca-Cola établira également un panel préférentiel de cabinets. Les directives adressées aux cabinets indiquent que le respect des nouveaux engagements en matière de diversité « sera un facteur important pour déterminer l’inclusion [des cabinets] et leur statut permanent dans le groupe ».

Dans une interview récente accordée au magazine Attorney at Law, M. Gayton a déclaré qu’il espérait que d’autres entreprises suivraient l’exemple de Coca-Cola et imposeraient des mesures de diversité similaires.

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