La combustion de roches cosmiques a couvert quatre continents il y a 12 000 ans

13 mars 2017 08:15 Mis à jour: 26 août 2017 22:58

Une recherche conduite par l’université de Cincinnati a démontré qu’il y a 12 800 ans, vers la fin de la dernière période glaciaire, des sphérules produites par la combustion fulminante de roches cosmiques a recouvert quatre continents de notre Terre, ayant amené les humains à migrer pour survivre.

Selon le professeur assistant d’archéologie et de géologie Kennett Tankersley, il s’agissait d’un événement catastrophique venant de l’espace qui a altéré le cours de l’histoire, a rapporté l’université de Cincinnati en mai 2016.

« Imaginez vivre à une époque où lorsque vous regardez à l’extérieur vous voyez des éléphants marcher », mais d’un coup vous voyez qu’ils ne sont plus là, a proposé le chercheur pour expliquer un événement bref arrivant dans le cours d’une vie.

« Le climat a changé rapidement et profondément, coïncidant avec un changement climatique mondial alors que se déroulaient des extinctions en masse », indique le Dr. Tankersley.

Les preuves de ce phénomène ont été retrouvées dans la grotte de Sheriden, dans le comté de Wyandotte dans l’Ohio. À 100 mètres en dessous de la surface. Les chercheurs ont étudié les couches géologiques datant de la période du « Dryas récent », il y a environ 13 000 ans. Cet événement n’ayant duré qu’un siècle est arrivé après la dernière période glaciaire il y a 12 000 ans, lorsque la terre a commencé à se réchauffer.

Les couches géologiques correspondaient à une époque mis en évidence dans 12 endroits des États-Unis, et dans 17 du continent. Dans tous a été retrouvé la présence de sphérules de carbone, dont les caractéristiques ne peuvent correspondre qu’à la combustion de roche, rapporte Tankersley.

En regard de ces sphérules de carbone, le professeur explique que ces petites morceaux de charbon ont été formés lorsque les substances ont brûlé à une très forte température. Selon leurs caractéristiques, cela indique leur origine, qui en d’autres cas pourrait être la combustion du carbone, la foudre, les feux des forêts ou quelque chose de plus extrême. Ceux ayant été retrouvés pourraient seulement avoir été formés par la combustion de roches cosmiques, qui selon le scientifique ont dû être suffisamment près de la Terre pour fondre, et devaient être des corps très chauds et très larges.

Aux endroits étudiés, des preuves ont également été retrouvées des micrométéorites, des nanodiamants et des lonsdaléites.

Les micrométéorites sont des particules de poussière cosmique, et les nanodiamants sont des diamants microscopiques qui se forment lorsqu’une source de carbone est sujette à un impact extrême. Elles sont souvent retrouvées dans les cratères de météorites.

Les lonsdaléites sont un type rare de diamant hexagonal, qui se rencontre seulement dans des zones non-terrestres comme les cratères de météorites, selon le scientifique.

Selon les conclusions des recherches, ce qui est arrivé est bien plus catastrophique que l’explosion éventuelle d’un volcan terrestre. Le cataclysme a été accompagné par un gaz toxique ayant obscurci et empoisonné l’air et le ciel, causant une chute brusque des températures, avec des morts massives de plantes et d’animaux.

Comment les espèces ont-elles survécu ?

Selon Tankersley, les espèces de la période du Dryas récent ont eu trois options : déménager vers un autre environnement ; réduire leurs effectifs ou ajuster leur mode de vie pour s’adapter à la situation extrême du moment.

Les « gagnants » et les survivants ont choisi les deux premières options, selon l’anthropologue, tandis que les « perdants », comme le mammouth laineux, ont pris la dernière.

« Quoi qu’il en soit, (ce qui est arrivé) n’a pas causé d’extinction », informe l’anthropologue, mais c’est le changement climatique subséquent qui, en se produisant, a causé les morts. Même ainsi, les humains « ont été forcés de s’adapter, et ils l’ont fait avec un grand succès ».

Pour Tankersley, ce qui est arrivé il y 12 800 ans était une leçon de survie qui s’applique à l’humanité d’aujourd’hui.

« Que nous voulions l’admettre ou non, nous vivons une période très rapide et profonde de changement climatique mondial. Nous vivons également une époque d’extinction massive. »

Les hommes du Dryas récent étaient des chasseurs et des cueilleurs, de sorte que lorsque la catastrophe est arrivée, ils ont cherché de nouveaux endroits pour chasser et cueillir des plantes sauvages. Le scientifique promeut l’importance de prendre en compte une façon de vivre durable, particulièrement dans le cas d’événements similaires.

Dans la grotte de Sheriden ont été retrouvées les preuves que la plupart des plantes et des animaux ont survécu à l’événement. Des 70 espèces ayant existé avant la période du Dryas récent, 68 ont été retrouvées plus tard. Parmi les espèces disparues de cette zone en particulier se trouvaient le castor géant et le pécari à tête plate, un cochon aux dents pointues faisant la taille d’un ours noir.

Tankersley prévient de la possibilité d’un autre événement cosmique massif qui ne devrait pas être ignoré. « Comme les tremblements de terre, les tsunamis et les volcans, ces sortes de désastres naturels arrivent, et l’histoire a montré qu’ils pouvaient avoir un effet dévastateur. »

« L’un des changements catastrophiques additionnels auquel nous devons arrêter de penser est que cela est hors de contrôle, que c’est quelque chose de l’espace », affirme Tankersley. « C’est un rappel de combien nous sommes fragiles. Imaginez aujourd’hui une explosion se déroulant sur quatre continents. L’espèce humaine coulerait. »

Version espagnole : Combustión de roca cósmica cubrió cuatro continentes hace 12 mil años

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