Le Comité sur la désinformation de la Maison Blanche est « suspendu » alors que sa cheffe rend sa démission

Par Jack Phillips
22 mai 2022 12:38 Mis à jour: 22 mai 2022 13:13

Suscitant de vives inquiétudes quant à la possibilité qu’il ait été mis en place pour faire taire toute opposition, le « Comité gouvernemental sur la désinformation » de l’administration Biden vient d’être « suspendu ». Ce comité orwellien, extrêmement controversé, a été créé par le département de la sécurité intérieur (DHS) le 27 avril dernier, soit il y a trois semaines à peine.

Nina Jankowicz, désignée par la Maison Blanche pour le diriger, a annoncé sa démission aux médias le 18 mai. Elle a déclaré que le « travail du comité [est] interrompu » et que « son avenir est incertain ».

Après avoir appris que le comité serait dirigé par Mme Jankowicz, considérée comme une experte de la désinformation en ligne par l’administration Biden, de nombreux twitteurs ont rappelé la teneur de ses messages publiés sur la plateforme. À plusieurs reprises, l’experte a soutenu que le scandale autour de l’ordinateur portable de Hunter Biden faisait partie d’une campagne de désinformation russe. Elle a également publié des messages vantant les mérites du « dossier Steele », celui‑là même utilisé pour salir Donald Trump. Si ce dossier a été invalidé par la suite, l’ordinateur portable et les mails concernant les transactions commerciales de Hunter Biden à l’étranger ont, quant à eux, bel et bien été authentifiés.

« Après six années consacrées à l’étude de la désinformation et des meilleures pratiques pour y répondre, j’ai rejoint le département de la Sécurité intérieure en tant que directeur exécutif du Comité gouvernemental sur la désinformation avec l’intention de renforcer l’immense travail du département face à la désinformation qui affecte la patrie », a déclaré pour les médias Mme Jankowicz.

Par la suite, le DHS a confirmé que le comité « ne se réunira pas et que ses travaux seront suspendus », même si dans l’intervalle les responsables continueront d’effectuer « un travail indispensable au service de plusieurs administrations pour lutter contre la désinformation qui menace la sécurité de notre pays ».

Un porte‑parole du DHS a déclaré au Washington Post que Mme Jankowicz aurait « fait l’objet d’attaques personnelles injustifiées et infâmes ainsi que de menaces physiques », sans donner plus de détails. Epoch Times a contacté le département pour une demande de commentaires.

« Lors d’audiences du Congrès et d’interviews dans les médias, le secrétaire a maintes fois défendu sa qualification et souligné l’importance du travail du département en matière de désinformation, et il continuera à le faire », a déclaré le porte‑parole, en référence au secrétaire du DHS, Alejandro Mayorkas.

Pendant ce temps, le secrétaire de presse adjoint de la Maison Blanche, Andrew Bates, a déclaré que Nina Jankowicz avait été « salie par des acteurs de droite de mauvaise foi contre une experte profondément qualifiée et contre les efforts visant à mieux combattre le trafic d’êtres humains et le terrorisme intérieur ».

« Ni Nina Jankowicz ni le comité n’ont quoi que ce soit à voir avec de la censure ou du contenu supprimé où que ce soit. Leur rôle est de veiller à ce que les responsables de la sécurité nationale soient informés de la manière dont la désinformation affecte un environnement menacé. Elle possède de solides références et a l’habitude de dénoncer la désinformation, tant à gauche qu’à droite », a déclaré M. Bates au Washington Examiner.

Ni le porte‑parole du DHS ni M. Bates n’ont répondu aux questions liées aux inquiétudes d’une partie de la population américaine qui considère le Comité gouvernemental sur la désinformation comme un outil de contrôle. Pour les républicains et d’autres détracteurs, cet organe est en tout point le « ministère de la Vérité » de George Orwell, un organe visant à asseoir la propagande, la terreur et les mensonges de Big Brother. Beaucoup ont exprimé la crainte que le comité ne serve qu’à étouffer davantage les opinions conservatrices. Le 9 mai, un sénateur a déclaré que sa création était probablement illégale en vertu des dispositions de l’Antideficiency Act.

M. Mayorkas a précédemment déclaré que le comité n’avait en aucun cas été créé pour surveiller les Américains. Sur CNN, le secrétaire du DHS a fait valoir que « la Comité n’a aucune autorité ou capacité opérationnelle ». Mercredi, le DHS a affirmé que le comité a été « [de manière] extrême et intentionnelle [totalement] déformé ». Dans les faits, nul ne s’est réellement avancé sur ce comment fonctionnait cette fameuse équipe, puisque ni M. Mayorkas, ni les autres responsables n’ont jusqu’à présent offert plus de précisions sur ses activités concrètes.

La mise en place du comité est intervenue quelques jours après l’annonce du rachat de Twitter par Elon Musk. En réponse à un post du commentateur Steven Crowder au début du mois, Musk a écrit sur Twitter que la création de cet organe était « déconcertante ».

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