Confinement plus long pour les plus de 70 ans, une mesure injuste et arbitraire selon une psychologue

Illustration : Un couple de personnes âgées portant des masques de protection.
Photo: par PHILIPPE LOPEZ/AFP via Getty Images
Si le confinement est sensé se terminer le 11 mai, ainsi que l’a annoncé Emmanuel Macron, il a toutefois ajouté que les plus « vulnérables » seront, quant à eux, invités à rester plus longtemps confinés, sans toutefois donner de date précise. Cette mesure a été vivement critiquée. Pour Marie de Hennezel, psychologue clinicienne, cette décision est « injuste ».
En effet, « il y a, à 70 ans, des tas de seniors actifs », explique Marie de Hennezel au micro de LCI. Elle qualifie ce maintient en confinement de ces personnes, dont elle fait partie, absolument « pas juste et complètement arbitraire ».
Le président de la république a surtout mis l’accent sur les personnes « les plus vulnérables, en ‘situation de handicap sévère’ ou ‘atteintes de maladies chroniques’ ». Marie de Hennezel se sent « en pleine forme » et fait remarquer que parmi la population âgée de plus de 70 ans, il y a de grandes disparités. Certaines sont effectivement plus fragiles que d’autres mais Marie de Hennezel estime qu’elle ne présente aucune « comorbidité ». « Certains travaillent et sont en pleine forme », précise-t-elle, parlant de ceux qui sont encore « robustes ».
Donc « c’est pour cela qu’on ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac, et mettre une barrière d’âge », renchérit-elle. Il serait plus judicieux de proposer cette prolongation de confinement aux personnes « comorbides » et ne pas se baser sur l’âge à proprement parler.
Elle s’alarme également sur les dangers de la solitude liée au confinement, les personnes âgées étant les plus exposées. Parmi ces personnes, certaines sont psychologiquement très touchées. Les risques de « vraie dépression », voire même des « tentatives de suicide » sont de plus en plus élevés.

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