La Corée du Nord a probablement mis au point des dispositifs nucléaires miniaturisés, avertit l’ONU

Par Ella Kietlinska
7 août 2020 13:14 Mis à jour: 7 août 2020 13:14

Une information intérimaire confidentielle de l’ONU qui devra être présentée en septembre indique que la Corée du Nord communiste poursuit toujours son programme d’armes nucléaires, et plusieurs pays dont l’identité n’a pas été précisée estiment qu’elle a développé des dispositifs nucléaires miniaturisés pour équiper ses missiles balistiques.

Les Nations unies ont soumis lundi à un comité spécial du Conseil de sécurité un rapport indiquant que la Corée du Nord continue à mettre au point des armes nucléaires, ignorant les sanctions. Plusieurs pays soutiennent que Pyongyang a « probablement développé des engins nucléaires miniaturisés s’adaptant aux ogives de ses missiles balistiques ».

Les six derniers essais nucléaires effectués par la Corée du Nord auraient pu effectivement faire progresser le développement des mini-dispositifs nucléaires, déclarait Reuters après avoir lu un certain rapport de l’ONU .

« La République populaire démocratique de Corée poursuit son programme nucléaire, dont la production d’uranium hautement enrichi et la construction d’un réacteur expérimental à eau légère. Un État membre a évalué que la République démocratique de Corée poursuit la production d’armes nucléaires », selon un article du Taipei Times.

Le porte-parole adjoint du ministère sud-coréen de la Défense, le colonel Moon Hong-sik, a assuré mardi : « Notre armée surveille étroitement les activités nucléaires et de missiles de la Corée du Nord, de plus, la Corée du Sud et les États-Unis maintiennent un système de coopération étroite », selon l’agence de presse Yonhap.

La Corée du Sud a estimé que la technologie nord-coréenne pour miniaturiser une tête nucléaire avait atteint un niveau « considérable », a déclaré le porte-parole Moon lors d’un point de presse régulier, selon Yonhap.

Le dictateur nord-coréen Kim Jong-un sur cette photo non datée publiée par les médias d’État.

Récemment, le leader nord-coréen Kim Jong Un clamait que la possession d’armes nucléaires est la meilleure garantie pour la sécurité de son pays, selon les médias d’État.

« Nous sommes maintenant capables de nous défendre de manière fiable contre toute forme de pression de haute intensité et de menace militaire », affirmait-il, ajoutant : « Grâce à notre dissuasion nucléaire d’autodéfense fiable et efficace, le mot guerre n’existera plus sur cette terre, et la sécurité et l’avenir de notre État seront garantis à jamais. »

La Corée du Nord a longtemps prétendu que ses armes nucléaires étaient défensives, mais des responsables des États-Unis et des Nations unies ont déclaré qu’elle permettrait à Pyongyang d’adopter des tactiques plus hostiles et plus menaçantes dans la région Asie-Pacifique.

Kim Jong Un et son homologue le président Donald Trump se sont rencontrés à trois reprises depuis 2018. La première fois à Singapour, suscitant l’espoir que le pays soit disposé à mettre fin à ses menaces nucléaires en échange d’un allègement des sanctions de la part des États-Unis. Une deuxième rencontre en 2019 au Vietnam entre les deux hommes fut vouée à l’échec avant même que les pourparlers ne s’enlisent.

Pyongyang aurait cessé de procéder à des essais nucléaires après septembre 2017, avant les pourparlers avec les États-Unis.

Toujours en 2018, la Corée du Nord fait sauter les tunnels de son fameux site d’essais nucléaires souterrain, Punggye-ri, déclarant que c’était une preuve de son engagement à mettre fin aux essais nucléaires. Quoi qu’il en soit, le pays n’a cependant pas autorisé les experts à assister au démantèlement du site.

À cette époque, le rapport des Nations unies déclarait que puisqu’il n’y avait aucune indication d’une démolition complète, un certain pays non nommé aurait évalué que Pyongyang pouvait reconstruire et réinstaller l’infrastructure nécessaire pour soutenir un essai nucléaire – en trois mois.

Et en tout état de cause selon l’ONU, la Corée du Nord viole les sanctions imposées par leurs « exportations maritimes illicites de charbon », bien que celles-ci aient pu avoir été interrompues en raison de la pandémie mondiale.

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