Coronavirus : des tests français destinés au marché américain scandalisent un député de l’Occitanie

Par Nathalie Dieul
2 avril 2020 18:42 Mis à jour: 2 avril 2020 18:42

L’entreprise française BioMérieux, spécialiste du diagnostic des maladies infectieuses, avait annoncé le 11 mars qu’elle travaillait sur un test de dépistage rapide du nouveau coronavirus. Cependant, en date du 24 mars, la société a indiqué dans un communiqué que dans un premier temps, sa production sera destinée au marché américain. Le député de la Haute-Garonne Sébastien Nadot s’indigne du fait que l’entreprise travaille pour le compte des États-Unis et demande que ces tests soient utilisés en France.

Les résultats du test BIOFIRE® COVID-19, conçu par BioMérieux et développé avec le soutien du département américain de la Défense, peuvent être connus après 45 minutes environ et il est très simple d’utilisation. Au milieu de la pandémie du virus de Wuhan, c’est ce dont aurait besoin la France afin de tester massivement sa population.

Malheureusement, l’entreprise française a décidé que ses tests ne seront pas fabriqués en France mais aux États-Unis, et les destine tout d’abord au département de la Défense des États-Unis avant de les mettre à la disposition du marché américain, rapporte France 3, une nouvelle qui scandalise le député Sébastien Nadot.

C’est seulement par la suite que les tests fabriqués par les laboratoires BioMérieux seront disponibles à l’internationale. En France, le test n’a pas encore été validé par la communauté européenne, et le député de la Haute-Garonne en Occitanie pense que devant l’urgence de la situation, on ne devrait pas attendre cette validation.

En plus de la pénurie de matériel de protection en France, en particulier de masques, le manque de tests va retarder la levée du confinement, estime L’Opinion. C’est, entre autres, par le dépistage massif que Taïwan et la Corée du Sud ont réussi à endiguer l’épidémie du virus du PCC et à avoir très peu de décès.

Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.

COUVERTURE SPÉCIALE VIRUS DU PCC

Pour l’instant, seulement 10 000 tests de dépistage du nouveau coronavirus sont effectués chaque jour en France, et le gouvernement prévoit arriver à une cadence de 30 000 tests quotidiens dès le début de la semaine prochaine. C’est loin des 100 000 tests effectués par notre voisin allemand par jour qui vise à doubler ce nombre d’ici la fin du mois d’avril.

Le député Sébastien Nadot, qui a sollicité à maintes reprises BioMérieux sans recevoir de réponses, aimerait que l’industrie pharmaceutique française se mobilise pour son pays.

L’entreprise a de son côté répondu à France 3 que son test de dépistage produit aux États-Unis sera bientôt disponible en France mais n’a pas avancé de date.

Selon la députée (LREM) de Haute-Garonne Monique Iborra, la possibilité de réquisitionner tout bien et service permettant la lutte contre la crise sanitaire actuelle dans le cadre de la la loi d’urgence sanitaire doit être évaluée avant de passer à l’action.

De son côté, la députée de l’Ariège, Bénédicte Taurine, trouve que si la réquisition est « le moyen de faire en sorte que l’industrie pharmaceutique produise les médicaments dont nous avons besoin, alors pourquoi pas ! ».

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